Grace Nehmad

viernes, 5 de octubre de 2012

La dualité de ma sensibilité

Aujourd'hui je me trouve un peu fatiguée car je travaille un peu de trop ces jours-ci et bon, je m'éloigne du monde qui m'entoure. Je me rends compte que je n'y peux rien et que je dois continuer mon voyage sur terre très seule. D'une certaine façon j'aime ce moi isolé, mais d'une autre façon quelque chose pleure dedans. Je suis impuissante contre la mer de tristesse qui m'habite. Je suis sûre de mes chemins et je les accomplis, mais je ne sais pas pourquoi mon cœur se sent aussi brisé? C'est vrai que je n'ai pas d'amour et qu'on m'a déchiré. On m'a traité d'une façon magique et tout de suite, horriblement. Je ne croyais pas être faite pour supporter ces extrêmes et je suis comme même debout. Mais, j'aimerais bien me recroqueviller et attendre que toute ma douleur se guérisse. Et pourtant je dois sortir au monde comme si de rien n'était et être heureuse.  Je ne peux pas vraiment et presque rien de l'extérieur ne m'intéresse. J'aime faire toute mes activités, elles me donnent du courage et me font sentir la beauté du monde mais je ne peux plus faire face aux coups des autres. J'ai tout supporter, les coups de la famille, de mon fils Alex, de mes amis et là maintenant que tout revient à sa place, tous sont heureux et ont oublié, moi je reste toute seule et les autres, sont-ils concernés? Pas du tout. Je n'aurai plus de force de rien et rester dans le manque me fait encore plus de mal. Alors, je cherche ma place et du moins, un conseil dans mes livres ou de mes peintres. Je me rends compte qu'ils n'étaient pas du tout mieux que moi et comme âmes sensibles, ils ne pouvaient tenir dans ce monde qu'avec leur bonheur de créer. Le bruit et les grandes fêtes c'est pour les autres. Pour moi, mon travail et la magie de vivre en lui. Les réponses sont toujours dans la création et en partageant le savoir aux autres. Mais qu'est ce que je vais faire de cette tristesse? Je suis devenue une larme énorme. Quand est-ce que la blessure arrêtera de saigner? Peut-être que ma vie sera comme ça pour le reste de mes jours et que je le savais, alors j'ai tout fait pour échapper mon destin. C'était pire et je ne suis plus capable de vivre les masques que j'ai abandonné, mais c'est dur de vivre aussi ouverte. C'est pour ça que je préfère sortir de moins en moins et faire mon travail. C'est bien comme même d'avoir tombé dans une famille qui se voit beaucoup et que j'ai mes classes pour être en contact avec quelques uns. Dualité étrange, ma sensibilité qui veut autant de caresses et à la fois a tellement besoin d'être isolée.

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