Grace Nehmad

lunes, 29 de octubre de 2012

Partager mon travail malgré mes manques et angoisses

Aujourd'hui j'ai fait mes activités en paix et pourtant, une angoisse de l'être m'envahit dès le matin. Un mélange de sentiments peuple le centre de ma poitrine et rien n'est clair comme cela. J'essaye de me concentrer dans mon travail mais une larme au coin des yeux veut sortir. Je ne veux plus pleurer, ça ne sert à rien! En plus, dans mon café ils vont s'en douter. Ils vont penser: "qui est cette femme qui pleure et écrit tous les jours?. Aussi seule, aussi triste." Mais ce n'est pas vrai, tout va bien. Mon fils est grand et beau, il va très bien et moi je fais mes travaux en paix, quoi d'autre? Que je ne parviens pas à arranger tous mes affaires pour mes voyages à Paris et Bulgarie, que je dois tout arranger seule et je n'arrive pas. Je me bats avec tout et je fais tous mes exercises pour ne pas me sentir désespérée. Les temps des autres sont différents aux miens. Je fais les choses très vite, mais ici, tout est un problème. J'ai envie de ne plus rien faire or je décide plutôt de faire mon quotidien en paix et attendre les temps des autres. J'ai lu Cortázar aujourd'hui, un conte d'un groupe de musique, des jeunes qui font leur vies autour de la musique jusquà ce que le groupe se casse. C'est toujours comme cela. Or on croit que c'est à l'envers, pas vrai. Les livres aussi se font comme un miroir de la vie avec une traduction bizarre. On est certains de travailler pour une cause et on croit que c'est elle qui nous guide, pas vrai. La vie passe et détermine ce que je peins et j'écris. Et ma vie qu'est-ce que je décide d'elle? Je pense que je décide d'être gaie la plupart du temps, pour le reste, j'en sais plus. Et pourtant, je pense beaucoup chaque une de mes décisions et je les prends sur le chemin. Ce sont trop de décisions à prendre, et mon étique se boulverse à chaque pas. J'agis avec toutes mes forces et ma foi et je fais comme si de rien n'était. Par exemple, je meurs de peur de mon voyage à Paris au sujet du métro avec mon fils et arriver monter l'exposition à temps avec l'œuvre que j'emporterai avec moi, mais je me tais et j'ai foi en tout pour que chaque partie de mes voyages soit parfaite. C'est absolument pire si je partage mes doutes, elles deviennent énormes. S'il y a quoi que ce soit, je vais le résoudre sur le chemin. En revenant sur le conte de Cortázar la vie a cassé le groupe et c'est la vie qui nous fait être ici et là, or c'est nous à la fois qui pouvons tout changer. C'est difficile de savoir nos responsabilités et chaque être humain fait ce qu'il peut pour décider sa vie et influencer d'une façon positive  celle des autres. Dans mon cas, certainement j'espère qu'on va m'aider plus à chaque pas, car ces voyages que je fais seule sont trop difficiles pour quelqu'un comme moi qui a autant de mal à bouger. Je casse mon groupe de musique pour l'année prochaine et je travaillerai chez moi. Quand les autres veulent mon travail, ils viendront me chercher. Quelque chose comme ça. Peut-être que j'aime exposer et présenter mes livres mais une fois par an et avec beaucoup plus d'aide. J'espère que bientôt cela m'arrivera, pourquoi pas?

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