Grace Nehmad

viernes, 11 de enero de 2013

Je traine

Aujourd'hui je traine un peu. Comme les vendredis je peux me réveiller un peu plus tard si je n'ai pas un rendez-vous, je n'arrivais pas à me lever du lit. Après, j'ai comme même pu faire tous mes devoirs du jour. Mais je me trouve triste, trop triste. Je sais de toute la magie que j'ai donné aux autres. Toutes mes expositions, mes livres et mes classes. Tous ce que j'ai donné á mon enfant et à ma famille et mes amis. Je pense que j'ai laissé des tas de questions à tous mes professeurs et je leur ai fait de beaux cadeaux de peinture et de poésie et des détails. Je suis très contente d'avoir été capable de tout cela. Hélas, je suis fatiguée. Je n'ai pas d'argent pour commencer l'année et je ne vois pas comment arriver à payer les contes qui se multiplient tous les jours. En plus, je pense à tous mes efforts et mes études et personne n'est en train de m'ouvrir les portes, au contraire, on me les ferme au nez et il n'y a rien que je puisse faire. On me dit:'Toi, dehors!' Tout ce que tu fait n'est pour rien. Fait voir, tu as exposé à Paris et ici dans des beaux musées, et à moi, qu'est-ce que ça me donne? Tu n'as plus d'argent pour encadrer tes tableaux, au revoir. Mais écoutez, j'ai étudié tout ceci et mon école de dessin et peinture me soutient, rien. Du côté de la poésie c'est encore pire, écouter j'ai publié en France et je suis chercheuse et je veux ma peinture et ma poésie pour l'humanité. Ce n'est pas possible tu vois, tu es une petite bourgeoise, tu ne fais qu'acheter tes publications et tes petits poèmes ne servent à rien. En plus à quoi bon de les travailler français-espagnol? Tu veux nous prouver que tu aimerais être française et tu penses que l'espagnol est moins culte. Mais pas du tout, écoutez, c'est mon identité, c'est ma recherche, j'ai besoin des deux langues et j'aime les deux. Je cherche dedans pour me partager. Autant de travail et aucune porte ne s'ouvre, j'arrive ici et là avec trop d'efforts et quand je suis quelque part on me critique. Je suis fatiguée, mais je ne peux que continuer mon travail car quand je vois ce qu'il fait dans les cœurs des autres, les cadeaux qu'il porte pour les autres, je décide de me battre plus fort. Eux ils ne se rendent même pas compte. Certaines fois oui, mais la plupart du temps, ils ne s'apperçoivent pas de la lumière qui rentre en eux. Enfin, je traine en ce moment, je cherche mes forces dans mes vides. Je me soutiens encore une fois de mon travail et j'arrête de le questionner. Il est comme il est. Ses formes sont sûres et complètes, je suis en paix avec elles et j'aime les travailler avec discipline. Pour le reste, recevoir les coups des autres avec un sourire aux lèvres car la spiritualité de mon travail est parfaite et je continuerai de faire ce que je suis appelée à faire, même si je suis fatigué et triste en ce moment.

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