Grace Nehmad

lunes, 3 de marzo de 2014

Je veux tout guérir en moi et dans les autres



Je suis devenue un mouchoir interminable. La grippe n'arrête pas de me pleurer dessus. Qu'est-ce qu'elle me veut? C'est vrai que je me suis sentie un peu abandonnée ces jours-ci et je sais que tout mon corps réagit à ces manques, mais c'est suffisant! Je ne veux plus être malade. J'en ai assez avec mon quotidien. Il m'est trop difficile déjà de le pousser, de pousser peinture et poésie et du moins, mon corps devrait me répondre avec plus de force. J'espère que j'arriverai à faire de mon corps un corps à la hauteur de l'œuvre. Il veut toujours tomber malade. Il me trahit. Je veux être indépendante et il me pousse vers un gouffre de dépendance trop connu dès mon enfance. J'essaye de chercher partout les solutions pour mon corps et je ne les trouve pas. J'essaye de travailler sur mon régime, sur le yoga et la méditation, sur le sport et les thérapies. Rien ne me sauve de tomber malade ici et là, de vivre suspendue des ailes de mes parents. Peut-être que finalement ils veulent me lâcher et alors c'est moi qui a peur car surtout ma mère me lâche dans un abandon exagéré. Quand j'allais me marier elle a fait mes balises trop vite pour ne pas être triste, mais pour moi c'est fort car elle ne m'accompagne jamais dans le processus de m'en aller comme c'est naturel et la peur de l'abandon me fait rester dépendante de plusieurs façons. Cette semaine elle me laissa sans secrétaire sans le parler auparavant, elle ne m'a pas prévenu, c'est horrible. Après quinze ans de dépendance, mon secrétaire disparaît. Même si je sais que c'est mieux, du moment, je souffre. Et là maintenant, surtout physiquement. Ma tristesse est devenue une mauvaise grippe. Le secrétaire travaille pour ma mère et je ne peux point dire. Donc, je ne dis rien mais c'est trop froid et je ne sais plus me conduire sur cette terre. Je me sens trop seule et je ne suis point habituée. Je m'ouvre aux vents de la vie et je n'essaye plus de m'opposer à quoi que ce soit, je dis de moins en moins et j'avance mais les difficultés grandissent avec l'âge. Ma complexion fragile ne m'aide point. Et bon, c'est comme.  J'accepte ma vie qui est très belle aussi et je suis ses chemins en silence. Le temps m'aidera mûrir et je deviendrai celle que je suis venue être sans me faire de soucis.

No hay comentarios:

Publicar un comentario