Grace Nehmad

jueves, 10 de octubre de 2013

Les étapes de vie en peinture et poésie

Aujourd'hui je suis allée faire mon sport et mes méditations et le jour était spécialement beau! Après, je suis revenue chez moi pour lire et dessiner. Je lis les contes de Borges en ce moment et j'ai aimé l'histoire de deux peintres qui ne peignaient que pour le faire mieux que l'autre et arriver ainsi à une peinture plus belle que celle de l'autre. Elles ne s'intéressaient à peindre que pour l'autre et en effet, quand l'une d'elles est morte, l'autre arrête de peindre et sent que sa vie n'a plus de sens. Une amie poète me disait l'autre jour qu'elle écrivait pour son père et qu'elle avait du mal à écrire dès qu'il était mort. Moi je peins et j'écris pour l'humanité, donc, je n'aurai pas ce problème. Mais c'est vrai que ma peinture était une partie importante de mon mariage et sans mari, le côté des expositions surtout, m'est difficile à gérer et je pense que je ne dois plus le faire où seulement si c'est vraiment important pour l'œuvre. Avant, toute ma famille et mes amis venaient à mes expositions, maintenant, toute seule, je ne veux presque plus le faire. Alors, je comprends l'histoire des peintres et celle de mon amie. Heureusement, du côté du travail, je suis très claire de vouloir le faire pour l'humanité car je pense que ma peinture et poésie trouvera un jour où l'autre sa façon de se partager plus. J'essaye des tas de choses, mais c'est difficile de trouver les façons et les appuis. Par exemple, je voulais offrir mon livre éléctronique et je n'ai pas encore trouvé les moyens de le faire. Un jour peut-être. C'est triste aussi d'avoir plusieurs livres de poésie que je n'arrive pas à partager. Mais j'ai eu déjà la chance de partager deux livres de poésie, une autobiographie et un roman. En plus, j'ai eu la chance de trouver des lecteurs intéressés pour eux. Ce qui est peut-être le plus fort en moi c'est ma peinture et poésie quotidienne que je partage en internet dans plusieurs espaces. Le problème c'est que la materialité de l'œuvre est très belle et je n'aimerai pas si elle arrête de se partager à travers toiles et livres. Donc, je fais ce que je peux pour aider l'œuvre dans sa matérialité aussi. Hélas!, je n'ai plus la force pour tout faire toute seule et la résponsabilité me casse. Mais si je pense que plusieurs peintres et poètes n'ont rien vendu en vie, je me rends compte de ma bonne chance. En plus, si je partageais plus, peut-être que je n'aurais pas le temps de travailler autant et c'est le plus important. Donc, chacun a ses figures extérieurs pour se développer selon les missions de son âme. C'est important de comprendre les étapes de vie et si elles changent complètement, on doit s'adapter. Par exemple, Rimbaud écrit seulement jusqu'à l'âge de dixneuf ans! Et il devient absolument célèbre en vie. Il a atteint tout ce qu'il voulait en poésie et il était satisfait avec son travail. Pour moi, je vois la vie comme un dialogue à travers peinture et poésie, donc, je crois qu'elles sont pour moi comme une partie de mon corps. Alors, mes étapes de vie sont une partie de leurs couleurs. Je peins et j'écris comme je me brosse les dents, c'est vraiment collé au fond de mon être. C'est pour cela que je fais tout pour les défendre et je n'ai pas besoin d'interlocuteurs. C'est vrai que quand on m'accompagne et on s'intéresse sur mon travail, c'est magique et peinture et poésie grandissent. En ces moments, la joie de vivre domine  mon travail et le pousse. C'est aussi vrai que les étapes tristes et solitaires lui font aussi du bien, le travail mûrit ainsi. Moi, je dois faire face à toutes mes expériences de vie et je dois savoir que je suis ici pour les traduire en peinture et poésie. La dualité de l'existence me frappe et je n'arrive guère à comprendre des tas de manques et de violences de ce monde, mes propres manques et mes histoires. Je regarde mon chemin et je sais que je deviens une femme mûre et j'apprends mes leçons terrestres. Oh, j'aimerais que toute l'humanité ne souffre plus! On doit trouver les clés pour arrêter la douleur, les maladies, la violence et toutes les manques qui nous dominent. On doit du moins, savoir attendre et tout observer en tranquillité. Ce n'est point facile et le monde aussi incomplet me fait pleurer. Je ne comprends pas les pertes constantes qu'on doit subir. Je sais qu'elles sont une partie de la vie, mais elles sont trop dûres à envisager. C'est vrai que toute perte et toute maladie a ses cadeaux, mais pourquoi la douleur qui vient avec? Pourquoi le manque de communication entre les humains et l'impatience? C'est mieux de devenir plus conscients pour comprendre que c'est ainsi et avoir soin et foi en tout ce que l'on fait. La vie est aussi magique et il nous faut la vivre le plus que l'on peut couverts de cette magie pour mieux envisager ses épreuves.

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