Grace Nehmad

miércoles, 14 de agosto de 2013

Peut-être demain

Aujourd'hui je suis allée faire mes activités du jour et puis je suis allée peindre chez ma mère. Je suis triste car la vie m'enlève l'Alliance française et l'université. C'est vrai que mon chemin devient plus clair, plus solide. Mais en même temps tout en moi pleure. Je me sens un peu perdue. En plus, je dois aller avec mon fils pour ses classes et ma vie est faite pour lui. J'arrange tout pour travailler où il m'emmène. Je remplie les espaces qu'il me laisse vides. Heureusement, j'ai développé un travail qui m'accompagne où je dois aller. Quand même, ce début de cycle me fait pleurer. Quelque chose au centre de mon âme, au nombril, me fait trembler. Je fais des méditations constantes pour me donner la lumière qui me manque. Trop de portes se ferment dans ma vie. C'est vrai que je travaille plus profondément et je ressens mon ambiance, la musique classique en particulier, avec intensité. C'est mon chemin, je le sais, mais en ce moment, je suis triste et je sens mes liens terrestres perdus. Le pire c'est que personne ne peut m'aider. Je peux seulement parler avec mes amis de quoi que ce soit pour me soulever un petit peu. Hélas, le vide est là, l'épreuve est forte. Je dois faire pousser mes liens terrestres avec intensité. Mon travail me soutient, il est ma raison d'être et dans un sens profond, tout ce que j'ai. Des tas de choses ne marchent pas pour moi dans ce monde terrestre et en plus, on me questionne tout le temps sur chacun de mes pas car ils sont aussi différents du reste. Par exemple, un ami me dit très fâché qu'il n'a pas aimé mon interview, qu'il n'est pas d'accord avec ce que je dis. Cet ami ne me disait que de belles choses tous les jours, là maintenant, il ne veut presque pas me parler. Donc je lui ai dis que ce qui importe c'est l'œuvre et son message, pas les idées des gens de la télévision, ni même pas les miennes. Ceci m'arrive tous les jours, que des attaques. Et je sais que je ne dois pas me plaindre, mais maintenant mon processus de vie est trop difficile et je dois faire un grand saut. Par contre, ma tasse de café turque montre un crabe qui n'arrive pas à marcher droit et même recule. Je me sens tout à fait comme ça, je ne sais plus comment faire ce saut et changer mon crabe pour un beau oiseau bleu. Je veux vivre dans les livres et les chansons, surtout dans mes lettres et ma peinture car ce monde et moi, que c'est difficile de faire des liens sans l'art et la littérature au milieu! C'est vrai que je touche le centre de mon âme, que je souffre et c'est vrai ce qu'on dit sur le travail des artistes et poètes et la douleur des manques. C'est surtout la douleur d'être attaqués et rejetés tous les jours. En plus, comme femme et divorcée, mon expérience du rejet est plus horrible. Les premiers années du divorce je parlais beaucoup de mon exmari et je me plaignais. Là maintenant, ce n'est plus la peine. En plus, il est le héros car il a de l'argent, du travail et une petite amie. Tout marche parfaitement bien pour lui. Moi, je n'ai pas un travail socialement accepter et jamais je n'aurai un petit ami. Mon travail n'est pas apprécié et je dois me battre à chaque instant pour arriver à le faire. Je le fais même en cachette et je parle peu de lui car il n'est pas compris ni accepter. Bon, avec une forte dualité car je reçois de très beaux commentaires sur peinture et poésie mais si j'explique ce que je fais ou comment je passe mon temps tous les jours, là on m'attaque. Donc, je laisse ce que je fais dehors. Je fais tous mes efforts pour me cacher et en même temps partager l'œuvre, c'est tout à fait compliqué et je ne vois pas les portes de sortie. Je veux devenir beaucoup plus forte pour être tranquille et faire mon travail en paix, mais en ce moment, ce n'est pas encore le cas. Peut-être demain!

No hay comentarios:

Publicar un comentario