Grace Nehmad

domingo, 4 de agosto de 2013

La magie des erreurs

Aujourd'hui je suis allée au musée Tamayo et j'ai beaucoup aimé l'exposition. Il y en avait trois différentes et chacune très spéciale. Mon amour pour les musées dépasse les limites de la planète. Pour finir l'après-midi, j'ai pris un petit café au musée, au milieu de la forêt. Mes expériences aux musées sont tout à fait magiques! Je me sens chez moi et je sais que mon œuvre doit arriver aux musées que je visite chaque semaine, je dois lui chercher ce chemin. Ma peinture et poésie leur appartient. Ça fait déjà vingt ans que je visite les musées avec insistance. Je ne sais pas très bien quand est-ce que j'ai commencé cette pratique, mais c'est comme si une force extérieure a décidée de me donner cette éducation. J'ai étudié dans les écoles formelles, dans les ateliers et maintenant, livres et musées, concerts de musique classique, films et théâtre sont mes professeurs les plus importants. J'écoute les voix de famille et amis en ce qui respecte mes actions de vie éthiques et mes bonnes relations humaines. J'écoute surtout la voix, presque pas de façon physique maintenant, de mon professeur de poésie, Carlos López. Il m'a formé comme personne, comme poète et la peinture vient avec ce processus.  Quand j'ai des doutes, je parle avec lui avec le cœur et la pensée. Quand je sens son sourire auprès de mon encre, je me souviens de ma mission sur terre et il me donne les forces qui souvent me manquent pour supporter cette vie terrestre. Les musées et les livres ont pour moi les voix de l'histoire de l'humanité. Je réfléchis donc à cette idée de Borges qui discute sur le passé et l'insistance répétitive des hommes d'essayer de l'effacer pour tout recommencer. C'est affreux de vouloir tout effacer, de brûler les livres, quel horreur! Et pourtant, l'humanité déjà l'a fait plusieurs fois pour essayer de devenir une page blanche, d'éliminer ses erreurs. Je pense que c'est une réalité effroyable. C'est précisément ce que j'apprécie le plus et je crois à notre capacité de nous inventer à partir des références du passé pour aller beaucoup plus loin surtout en thermes de paix intérieure, d'harmonie et de plénitude. Je travaille à partir de l'erreur qui est toujours le prétexte pour s'inventer à nouveau sans se juger ni se laisser prendre par le jugement d'autrui. Donc, le passé est indispensable dans ce jeu et c'est horrible pour moi d'accepter la réalité qui me présente Borges aujourd'hui, l'histoire se répète et le fera, sans que personne puisse l'arrêter. C'est triste, peut-être qu'un jour nous abandonnerons cette idée ridicule même dans nos vies quotidiennes car la magie de la vie se donne à partir des erreurs.

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