Grace Nehmad

jueves, 20 de junio de 2013

Les sortilèges pour défendre peinture et poésie

Aujourd'hui je suis allée donner ma classe de dessin et peinture et comme il y avait des travaux sur la rue et tout était fermé on a dû prendre la classe dans un café. La classe a été très bien et peut-être que le café et les biscuits lui donnèrent un certain charme. Je me rends compte de l'évolution de mes classes et l'endroit n'est pas important. On s'adapte et on fait un certain échange avec l'endroit du moment. En plus, mon élève m'a parlé de ses projets de peinture et j'étais très heureuse de l'écouter et de savoir qu'elle veut un compromis plus fort avec la peinture. Ça me fait du bien d'être auprès de quelqu'un qui veut rentrer dans ce merveilleux chemin de vie. Je peux déjà partager un bout d'histoire de vie de dessin et peinture. On ne peut pas donner des classes quand on commence le chemin et je suis sur le point de transmettre déjà trente ans de dessin et peinture dans ma vie. Aussi, vingt ans d'expositions constantes dans ma ville à México, dans plusieurs villes de mon pays et à Paris, aux États Unis et en Bulgarie. En ce moment je ne veux plus d'expositions, seulement si on m'appelle et je ne peux pas refuser pour une raison importante. Je veux tout simplement travailler et transmettre peinture et poésie à travers la technologie et à mes élèves. Peut-être qu'en cinq ans je voudrai exposer, pas maintenant. C'est plus important de continuer mon travail quotidien de peinture et poésie et de toute façon, je le transmets à travers la technologie. Je sens que je fais tout ce que je dois faire. En ce sens je suis vraiment en paix car pendant des années, je sentais que je ne trouvais pas mes réponses et j'étais très pressée. Maintenant, c'est tout à fait le contraire. Ma vie se simplifie de plus en plus. Je suis au cœur de ma mission sur terre et je dois tout simplement continuer. Bien sûr que ceci ne veut pas dire que je n'ai pas de problèmes. Parfois ils sont même beaucoup plus lourds qu'auparavant, mais la paix intérieure vaux la peine cette lutte. Alors quand on me dit "je veux la peinture", je dis, "bravo! Chapeau!", car c'est un chemin compliqué. Il va contre tout et tous, il faut le défendre à chaque instant et développer toutes sortes de sortilèges et d'actions créatives pour survivre. Mais la récompense est infinie et c'est de même pour la poésie ou encore un peu plus difficile. Écrire c'est s'opposer et dénoncer, c'est partager et aimer. Écrire de la poésie c'est encore plus compliqué, défendre ces métiers, une mission presque impossible à réaliser. Mais tous les jours je me défends et je lutte et tous les jours, même avec un trou dans ma chaussette, je reçois des cadeaux inattendus et je suis de plus en plus heureuse et  orgueilleuse.

No hay comentarios:

Publicar un comentario