Grace Nehmad

viernes, 19 de septiembre de 2014

Mon monde



Aujourd'hui le matin n'a pas été du tout facile dans plusieurs sens. J'essayais pendant deux heures de réactiver un vieux Kindle et je n'ai pas pu le faire. Il paraît que j'ai la solution maintenant. Mais j'ai perdu mon temps de lecture et je déteste ceci. D'un autre côté, j'ai compris plusieurs sujets de vie qui étaient cachés pour moi. J'ai compris que dès que j'étais petite les vrais cadeaux de la vie étaient toujours pour ma sœur. Je demeurais en silence à côté d'elle et je travaillais. J'aimais ma solitude, mais tous les amis de mon frère l'invitaient, elle était plus âgée que moi. La petite, moi, demeurait à l'écart. C'est vraie que je souffrais mais en même temps j'aimais de trop mes études et mon monde intérieure. Hélas!, je savait qu'un jour je devait grandir et me marier et j'aimais tous les amis de mon frère, comment les attirer? Je n'avais aucune idée, donc je m'enfonçais encore plus dans mes études, dans ma musique et mes patins à roulettes et je regardais tout de loin. Ce monde extérieure n'était pas pour moi. J'avais un désir énorme de grandir et en même temps, de demeurer dans mon monde intérieur et solitaire. Du coup, je me rends compte que mon histoire maintenant à quarante quatre ans et après un divorce, n'a pas vraiment changé autant que ça. Je crois qu'en général, le monde extérieur est loin de moi et c'est toujours ma sœur qui l'habite et qui le vie, pour moi c'est le travail et le monde intérieur, de toutes façons c'est celui que j'aime mais en même temps, je souffre. Et je ne suis pas vraiment jalouse de ma sœur comme tous les humains de leurs frères et leurs sœurs. Je suis tout à fait contente de la voir en action, comme si je voyais un film. En même temps je sais que je dois comprendre son monde pour mûrir et pour vivre, je n'arrive jamais, je suis toujours en retard. Je dois le faire vite mais pour moi tout va lentement, j'observe, je reste dans un autre monde, celui des rêves, il m'appartient. J'ai peur de celui-ci. Je révisais Poussin et Cézanne ce matin, ils pensent en peinture et sont très intéressés dans la relation entre peinture et poésie. Moi aussi. Je trouve que cette relation m'aide à mieux vivre le monde extérieur ou à le survivre. Je traduis ainsi mon monde intérieur. Je suis très reconnaissantes à ses premiers peintres qui m'ont ouvert le chemin dans ce sens. La pensée en peinture, l'étude de l'âme à travers peinture et poésie. Après, j'ai révisé l'art égyptien et son développement impressionnant dans la sculpture. Sa relation avec la mort et les pyramides comme les sépultures des pharaons. C'est comme si j'habite ces pyramides d'une certaine façon. Mon art et mon culte est pour l'autre monde. Mes petites sculptures questionnent les énormes dimensions de ce monde, des sculptures égyptiennes. Je sais que je suis comme Joan Miró qui aimait les libellules et les petites pierres sur son chemin, les détailles. C'est fort pour moi de comprendre tout ça car je ne bouge pas d'un poil, n'est-ce pas? Je ne grandis guère et je continue de souffrir. Peut-être il ne suffit que de m'accepter et arrêter d'être comme ma sœur pour survire ce monde. J'appartiens à l'autre monde et je suis bien sur terre mais d'une façon étrange et élevée. Le temps est venu pour me vivre comme celle que je suis sans peur de mourir à cause de mon temps sans temps intérieur et de à ne pas vouloir trop d'action pour moi car je ne suis pas celle-là.

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