Je rêve que je me rêve

Je rêve que je me rêve. Mes méditations de l'après-midi me font aller très loin. Je ne sais pas ce qui m'arrive mais c'est beau. Je transmets mes rêves aux autres et ça me fait du bien. J'ai lu mon Zola, je lis l'œuvre et j'aime me retrouver ici et là dans la vie de ces trois peintres. En même temps, mon histoire est très différente. Pour moi la peinture n'est pas un but en soi-même mais un milieu. La peinture est mon essence et je cherche la façon de traduire mes rêves qui lui appartiennent. Mais comme ces peintres, je travaille en profondeur avec le corps de la femme et je me perds comme eux dans la recherche optima de sa révélation. Ce qui est bizarre pour moi c'est qu'autour de moi les personnes vivent différemment, pas comme les peintres ou les poètes. Pour nous, le monde des rêves est plutôt notre monde et d'autres dimensions, pas celle-ci. Le monde de mes méditations de l'après-midi est mon monde. Donc, je me sens un peu seule et triste entourée par des gens peu ésotériques. Je souffre. Je suis consciente de ma mission sur terre et du besoin d'être ici pour aider les autres à rêver, à en voir plus pour se développer. Mais ce devoir est parfois trop lourd à porter. C'est vrai que peu à peu je me sens mieux et je comprends et j'accepte ma place. Parce que je crois que je me suis battue pour essayer d'être comme les autres. Je n'arrive pas. Je dois être moi et aider les autres dans leurs chemins sur terre. Ce moi qui ne se voulait pas, se mentait pour ne pas être rejeté par les autres. J'accepte alors mon destin différent et magique, j'accepte mes missions magiques sur terre. Mon fils commence à s'approcher de moi et à m'accepter. Hier il m'a invité voir un film! J'étais tout à fait heureuse car il ne voulait pas être vu avec sa mère. Peut-être mon ex mari lui transmettait des mauvaises histoires sur moi. Je pleurais. Maintenant, mon fils rêve avec moi et commence à vouloir ma chaleur et ma compagnie. Je suis tout à fait heureuse car je ne savais pas si j'allais être capable de le transformer, de l'ouvrir et de le faire accepter ma magie-sa magie. Il peut maintenant être comme son père mais aussi comme sa mère. Il commence à peine à réagir. Il s'éveille à quinze ans et je suis tranquille pour lui. Maintenant il peut être libre de décider qu'est-ce qu'il veut du monde de son père et qu'est-ce qu'il veut du miens. Trouver à mon professeur de poésie a été très important pour moi car il m'a parlé des réalités que les autres n'acceptent pas. J'ai compris ainsi mon chemin sur terre. Il m'a beaucoup aidé dans le processus de m'accepter différente et faire mon chemin sur terre, malgré mes différences et ma solitude. Je comprends donc que mes personnages sur terre sont plutôt poètes et pas peintres comme dans l'œuvre. Je comprends aussi qu'il ne s'agit plus d'un monde remplit des institutions d'appui comme je les avais auparavant. Maintenant la solitude est plus forte et le travail plus décidé. J'ai mes moments magiques de bonheur et mes moments de détresse. Mais j'accepte mes manques et mes différences et je travaille. Après, j'ai lu mon Borges et j'aime le faire car il le parle de toutes sortes d'écrivains et de philosophies de vie pour les écrivains. Il parle de ses cercles de poésie et de ses discussions avec ses membres. je me suis vue là avec les miens. Malheureusement, maintenant j'ai perdu mes cercles et je n'ai que deux ou trois amis pour parler d'art et de littérature. Ce n'est pas évident car mon milieu est trop fermé. La vie m'est difficile ainsi mais je remercie ma magie car je l'aime et je la préfère même si elle m'oblige à m'isoler ici et là. Je rentre de plus en plus dans mes livres et dans mes sujets de recherche et de vie. Je suis heureuse car j'ai pu revenir vers mon livre de kabbale en français et il est énorme! Je crois que j'avancerai beaucoup avec son étude. Mon Ipad ne marchait pas et sur mon portable sa lettre était trop petite, impossible à lire. Hier j'ai fini un autre livre de kabbale en espagnol et peu à peu je pénètre ce monde ésotérique qui m'appartient. Je le combine avec la lecture du bouddhisme. J'aime ces deux philosophies de vie qui me sont familières et que Borges trouve comme un chemin de savoir important sur terre même s'il ne les pratique pas. Ses bases sont surtout du côté de la philosophie. Il discute sur ses philosophes préférés dans ses cercles littéraires. Mon premier professeur de poésie est philosophe mais ne discuta jamais de ces sujets avec nous. Je me sens très attirée par les existentialistes mais le reste des philosophes je les ai quitté à l'université, c'est dommage. Si Borges travaille et discute sur eux, moi aussi je vais peut-être revenir un peu plus sur leurs pensées. Borges est pour moi un guide très important, j'aime ses pas sur terre. Il m'ouvre les monde magiques qui m'appartiennent, même ceux que je n'ose pas encore vivre comme miens et accepter.