Je dois partager les couleurs de mon âme

Je crois que des temps différents viennent pour moi. Je n'arrive pas à les comprendre encore mais je me sens un peu plus ouverte. Je suis prête à me partager d'une autre façon. Or j'ai un peu peur car je ne sais pas comment faire face à ces nouveaux temps. Il y a des tas d'imprévus dans mon quotidien et je dois les gérer. Je suis absolument seule pour prendre des tas de décisions, je ne veux point sortir au monde. Auparavant ce n'était pas comme ça. Alors, aujourd'hui, dès le matin, je souffre et je suis fâchée. Je crois que j'ai compris que je dois m'ouvrir plus et j'ai peur des risques qui viennent avec. On me demandent tout sur ma peinture et je sais que je dois inviter les gens que je ne connais pas vraiment chez moi et vendre plus. Ceci m'inquiète car je dois parler des prix et faire des accords pour les paiements. Je n'aime pas ceci. Je ne veux que peindre et écrire. Mais je crois que l'œuvre est entrain de me demander ceci. De la même façon, je sais que je dois m'ouvrir à de nouvelles amitiés pour partager l'œuvre. On m'invite à un concert, à une exposition de peinture et à une fête du lycée. Je dois y aller pour connaître d'autres milieux et d'autre visages et en même temps, je ne veux pas. Donc, je me fâche. Je n'arrange rien ainsi, je le sais. Mes équilibres tremblent. Je me fâche car c'est injuste que la vie me demande autant. Du coup, je perds toutes mes forces et j'aimerais ne plus sortir de chez moi. Mais, même fâchée, je me partage. Ça me fait du mal car ma peinture n'a pas de prix et je sens que je vends mon âme. Or ce n'ai pas ainsi que je dois le voir, je vends ma peinture pour partager la force de mon âme, son énergie et la faire remplir de bonheur les maisons des autres. L'œuvre ne doit pas rester chez moi et je dois m'ouvrir aux autres. Je travaillerai sur mes équilibres pour pouvoir peindre et écrire en paix et en même temps m'ouvrir plus pour le bien de l'œuvre. Je ne veux pas, mais je dois le faire, donc, je dois être tranquille et veiller sur mes équilibres, c'est tout. C'est simple et à la fois, c'est difficile pour moi. En plus, je n'ai pas le temps! Je dois réfléchir et tout faire. Je dois trouver des moments pour tout accomplir et le faire du mieux que je jeux. Je déteste d'être aussi seule avec tout ce poids sur moi, mais c'est comme ça, personne ne viendra à mon secours. Je choisis donc de me taire, de faire mon travaille avec toutes ces demandes et de m'apaiser auprès de mes amis et de ma famille. L'œuvre veux s'ouvrir plus et je dois être ici pour la soutenir. Ainsi, je serai contente de savoir que peinture et poésie arriveront à plus de personnes à chaque fois et je trouverai mes chemins pour peindre et écrire et faire mes activités quotidiennes en paix en même temps, je le sais.