Ma créativité extrême en peinture et poésie

Aujourd'hui je suis allée nager et faire mes méditations. Après, je suis revenue chez moi pour peindre et écrire. Mais pendant toute la journée je réfléchissais sur mon travail comme femme de lettres et ses différences avec mon travail comme peintre. Je pense que pour la peinture, le travail est spontané. Il avance en paix, il sort du fond de mon être sans angoisses. Mes peintures sont pleines de force et d'action. Je n'ai rien à leur questionner, elles arrivent au monde à travers moi et je les laisse m'habiter, je les aime. L'aquarelle est plus douce, l'huile plus demandant dans le sens de l'énergie. Par contre, le travail avec mes lettres ne finit jamais. Je me corrige et me corrige jusqu'à l'infini. À travers mes lettres je me questionne tout le temps et je les corrige et questionne sans arrêt. Le travail est difficile car je n'arrête point de me juger. Dans mes dessins et mes peintures je ne me juge plus. Dans mes lettres je ne sais pas si j'arriverai un jour à ne plus me juger et à m'accepter avec mes manques et mes erreurs humains. En peinture, mes erreurs sont une façon différente d'inventer et oh, que j'aime inventer! Ma créativité est un aspect très développé dans mon être. Elle me fait absolument plaisir. L'autre jour mes élèves me disent qu'elles veulent faire des masques et des collages et c'est bien, mais ce que je dois vraiment leur montrer, c'est la créativité infinie qui les habite et comment la pousser avec le même modèle. Mais pour écrire, je souffre un peu car c'est trop terrestre pour moi. Je dois calmer les énergies qui me brûlent dedans. Je dois méditer pour arriver à me calmer. Les idées me frappent pour sortir de moi et parfois ne veulent pas attendre que je les écrive! Or, imaginez alors en plus d'avoir à organiser autant de règles pour écrire! Mais je me dis, tout doucement, avance peu à peu, avec patience. Et je sais que mon chemin a les deux, peinture et poésie,  je dois les équilibrer et continuer mon travail pas à pas. Mais c'est vrai que pour les lettres le travail est encore une espèce de torture. J'espère qu'un jour mon développement pour les lettres sera comme celui de la peinture et du dessin. Les lettres alors, se tromperont avec un sens et je serai capable de jouer avec mes erreurs comme je le fais en dessin et peinture. Je parlais de ceci avec mon amie poète et je lui disais que l'œuvre en poésie comme en dessin et peinture n'a besoin que du travail constant pour se dire. Elle me
dit que la qualité de l'œuvre change et ne dépend pas de la discipline. C'est vrai, mais le travail de l'artiste à mon avis est fait de discipline et la magie de la création est un flux qu'il ne contrôle pas
vraiment. Bon, peut-être que l'artiste peut faire des choses extrêmes comme Dali, mais je ne crois pas
à cette façon de vivre, je ne la veux pas. J'aime voir le temps devenir vieux en travail constant. Je ne
sais pas, peut-être que j'ai de la chance car ma créativité m'accompagne et je ne dois pas la travailler, elle est là pour moi. Ce qui est trop difficile pour moi, c'est de la gérer avec les émotions changeantes
qu'elle me provoque. Chacun a ses devoirs sur terre et ses caractéristiques à travailler. Il nous faut tout simplement suivre nos chemins pas à pas et faire nos missions sur terre.