Grace Nehmad

viernes, 5 de abril de 2013

Je retrouve mes chemins perdus

Aujourd'hui je suis allée visiter mon amie du Colegio de México, l'université où j'ai étudié démographie avant de devenir peintre et femme de lettres. Elle travaille dans la maison où habitait Luis Cardoza y Aragón. L'université a reçu la maison comme une donation. Mon amie m'a montré sa bibliothèque et je ne pouvais pas croire la mine d'or qu'elle me donne. Ce n'est simplement pas possible! J'ai pris cinq livres pour commencer, mais un tel bonheur m'inquiète. Une soif de savoir m'attaque. Je me dis que je dois être très calme et étudier. Mon professeur de poésie Carlos López est aussi de Guatemala comme Luis Cardoza y Aragón. Alors, je sais que je dois chercher dans cette bibliothèque le savoir que j'ai besoin d'étudier pour mon développement et pour aider les autres. C'est comme même trop bizarre et mon amie à deux chats à cette maison où elle va travailler tous les jours car chez elle, elle a aussi deux autres chats. La présence des chats s'ajoute à ma sensation d'être en train de vivre quelque chose de très magique. Comme si Luis Cardoza y Aragón avait une relation très proche avec moi et m'avait choisi pour faire un certain devoir que je dois découvrir. Alors, je mange ses livres et oui, en effet, il vient éclairer mes doutes. Il était critique de la peinture mexicaine et poète. Il s'est battu dans la révolution de Guatemala et je me sens profondément attirée pour tout ce qu'il a à me dire. Il paraît que mes liens avec Le Colegio de México deviennent très forts et de plus en plus clairs. Ce qui m'est très difficile à gérer c'est l'extase de cette belle bibliothèque toute pour moi. Je n'arrive presque pas à être en calme et faire toutes mes activités en équilibre. J'aimerais aller habiter cette maison et ne faire que lire sans arrêt pendant des semaines. Je sais que cela est mauvais pour ma santé et en plus, je dois faire le reste de mes activités et m'occuper de mon fils et de mes classes, de ma propre maison. Mais c'est injuste, j'ai une soif horrible qui me domine. J'avais lu tous les textes de Baudelaire et je cherchais des textes ainsi en espagnol. On m'avait recommandé deux livres de Borges et je ne les trouvais pas. Et là, soudain, cette belle bibliothèque vient à moi. Je veux tout savoir sur les opinions de Luis Cardoza y Aragón, sur sa vie. Je commence à feuilleter ses livres et l'information est magique. Il paraît qu'elle est faite pour moi et je sais que Cardoza y Aragón me parlera au centre de mon cœur, comme l'a fait Baudelaire et surtout, mon professeur de poésie Carlos López.  Je pense qu' après une longue étape d'être vraiment perdue, d'avoir souffert la violence et d'être enfermée par mon exmari, je deviens peu à peu, libre pour étudier, pour peindre et écrire. Je reviens vers mes liens les plus importants, le Lycée Franco-mexicain et le Colegio de México. Je les avais perdu et je me trouvais complètement seule, triste et dépourvue. Heuresement le péndulo de polanco et l'université Iberoamericana où je donne des classes de dessin et peinture, me soutiennent et m'aident récupérer mes liens perdus. Ces pertes ont été pour moi insupportables. En ce moment je suis libre de violence et je reviens vers mes raisons d'être qui me donnent de l'amour dans mes deux identités française et mexicaine pour que je puisse développer peinture et poésie et la donner aux autres.

No hay comentarios:

Publicar un comentario