Foi et force

Aujourd'hui je suis allée peindre chez ma mère et nous étions heureuses ensemble. L'année finit et nous avons plein de choses à faire pour la fermer. Les embouteillages sont horribles. Ces derniers jours avant les vacances seront difficiles dans ce sens. Mais j'essaye de m'écarter de ces histoires chaotiques et de méditer ce que je veux matérialiser car il nous faut choisir. Je pense qu'après mon divorce plusieurs possibilités de vie se sont ouvertes à mes pieds, et j'ai choisis peu à peu ce que je voulais pour mes nouvelles étapes existentielles. Mon travail a été intense et continu de l'être car on ne peut plus se reposer comme quand on avait vingt ans. Malgré tout, je trouve que j'arrive à choisir mon destin. À mon âge, je comprends finalement que je dois penser ce que je veux à chaque pas et le dire. Même si ceci embête les autres. Ici et là les envies sont exagérées et le besoin de dévorer les trouvailles des copains, même de les nuire pour récupérer l'attention centrale des autres. Je trouve ces besoins trop bizarres, mais je ne sais pas quoi dire, la vie est trop demandante et les autres veulent toujours plus de lumière, ma lumière. Je veux partager ma lumière mais je ne peux pas mourir en le faisant. Peu à peu, je comprends que je peux mettre des limites clairs ici et là et décider ce que je veux faire avec ma vie, même si les autres se fâchent au début, ils vont comprendre ou pas. De toute façon, j'ai mon travail à faire sur cette terre et je ne peux pas plaire tout le monde. Ici et là je veux donner mes cadeaux aux autres et les aider sans sacrifier mes besoins basiques d'espace et de travail. Je ne peux pas tout comprendre et ce n'est pas moi  qui va décider pour qui est mon œuvre. Pour moi, c'est le travail ce qui est important et le faire heureuse et en paix. Pour moi, il s'agit de m'écarter des masques et trouver le centre de mon être et ma spiritualité reflétée dans les miroirs des autres et de ma peinture et poésie. Le reste, ce n'est plus mon affaire. Ce que je dois décider, je le décide et j'avance sans peur ou avec peur mais avec foi et force.