Une journée de travail
Aujourd'hui je suis allée peindre chez ma mère et on était très bien ensemble! Je suis tranquille car hier je n'étais pas aussi bien que ça et pourtant mon travail m'a plu et m'a sauvé comme toujours! Mon travail me sauve en tout moment, je l'aime! Je ressentais un vide horrible et je n'arrivais pas à me débarrasser de cette sensation. Ce matin, mes énergies sont changées et tout devient un beau rêve à nouveau. J'ai lu mes livres que je n'avais pas eu le temps de continuer et je me suis rendu compte que je pourrai tout faire et que je ne dois pas avoir peur, que tout va s'accomplir comme je le rêve. J'ai tellement peur qu'on m'enlève ma peinture et poésie et mes études que j'aime autant, toutes mes activités. Et j'ai tellement peur parce que parfois ça devient trop de travail et si je ne le fais pas bien on peut tout m'enlever. Ils ne vont pas comprendre mes explications comme ils ne les comprennent pas maintenant et ne les ont jamais compris. J'ai une force dedans qui me pousse à tout donner pour mes belles causes. J'ai un rêve de conscience pour l'humanité. Mais il devient trop messianique ici et là et c'est difficile à soutenir, même si j'ai tous mes arguments logiques avec moi. En plus, en réalité, je m'en fiche de tout et je veux tout simplement créer et qu'on me laisse faire mes recherches en paix. C'est compliqué. Personne n'a ni le temps, ni la conscience pour comprendre mon travail sur terre. Moi j'ai un beau cadeau pour l'humanité, ça je le sais très bien. Bon, après avoir souffert certaines violences horribles et continuer de les vivre en partie, c'est en ce que je crois. Hélas!, mes fantômes m'épouvantent et ne me laisse pas faire. Un jour peut-être, je serai libre de créer en paix. Après, je suis allée prendre un café avec ma tante et c'était génial! J'ai mangé en famille et après, je suis revenue chez moi pour peindre et écrire et chanter. Maintenant j'écris et après je dois me préparer pour faire mon petit voyage à Tepoz demain et étudier mon hébreu. Ainsi, je suis plus tranquille car les mercredis en général sont des jours plus calmes pour moi. Les mardis sont lourds car j'ai deux classes, une le matin et une autre l'après-midi. Chaque petite chose que je fais pendant mes journées de travail a une raison d'être et trop souvent je sens que mon travail déborde ou trop d'attaques extérieures me tracassent, car tout ce que je fais est vraiment différent et rien ne me protège aux yeux des autres, je n'ai aucune licence qui me permette de faire tout ce que j'ai la chance de faire. Du dehors, il parait que je suis comme toutes les filles petites bourgeoises comme moi de ma communauté. Mais mon existence m'a choisi un autre chemin. Bon, je suis comme tout le monde et en mêne temps un peu loin des façons d'être et de penser de mon milieu. C'est trop difficile pour moi de réaliser mes devoirs sur terre. Je dois tout évader, tout échapper. Je tremble dedans et on me vois normale, comme si de rien n'était. Il parait que j'ai les mêmes propos des autres, pas du tout. Si on se rend compte, on m'attaque et je souffre. Mais quand on me laisse être, la vie me sourit. Je ne veux rien d'autre en fait. Je veux faire mon travail en silence. Que c'est difficile! Et les jours que je peux le faire ainsi, je suis au paradis. Que j'aimerai que la vie me donne la chance de vivre comme aujourd'hui, en travaillant, en paix, en me donnant aux autres en tout moment, quel beau rêve! Peut-être, peu à peu, j'aurai plus de moments sur terre ainsi, on verra.
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