Grace Nehmad

lunes, 30 de noviembre de 2015

Élever toute existence



Aujourd'hui je me suis réveillée tôt pour faire mon sport chez moi. J'ai fait mes méditations et je suis allée avec ma mère et ma sœur à un petit déjeuner de la famille pour fêter deux nouveaux nés, jumeaux. C'est bizarre de voir comment mes tantes et cousines deviennent plus âgées, de ne plus reconnaitre leurs enfants, les hommes de la famille aussi mais comme on nous a séparé car les parents des jumeaux sont très religieux, je ne les ai presque pas vu. Ma famille du côté de mon père devient de plus en plus religieuse comme ma communauté juive au Mexique. L'école laïque que mes parents ont fondé se fanatise de plus en plus et maintenant mes parents travaillent plutôt à l'université qui s'est retournée vers le côté académique du judaïsme. En plus, à chaque fête un nouveau cousin devient religieux et on ne doit plus les embrasser. C'est dommage car je fais toujours des erreurs et ne sais jamais à qui saluer et comment. Heureusement, j'ai eu le temps de faire mes choses avant et après la fête. Je me suis dépêchée pour changer de vêtements et ramasser les choses que mon fils a laissé trainer partout dans la maison. Une fois prête, je suis partie vers mon café pour lire et dessiner. Ça me fait du bien car avant, je n'avais jamais la chance de profiter ainsi de mes jours. Je devais perdre toute la journée à ne rien faire à cause de ces fêtes. Maintenant c'est différent, elles deviennent même intéressantes et j'aime voir mes cousins, compagnons de l'enfance. C'est vrai qu'en même temps, il n'y a presque rien à bavarder avec eux. Je fais un effort et je leur pose des questions sur leurs vies. C'est difficile car on devient trop différents les uns des autres. Bon, moi en particulier, mais je ne suis pas la seule, ma sœur aussi se sent trop éloignée du reste. Malgré tout, c'est beau de voir à la famille réunie, mais si je n'étais pas heureuse avec qui je suis, je me sentirais horrible dans cette sorte de réunion. Comme je suis contente avec mes choix de vie, je profite de tous mes moments sur terre et j'avance dans mon travail qui est son centre. Il y en avait aussi de tout, quelques uns qui sont devenus gros, d'autres trop vieux, d'autres avec plus et plus d'enfants, d'autres plus religieux ou dans un autre travail. Mon fils ne vient jamais à ces fêtes, c'est la famille lointaine pour lui. Quand on est arrivé, il y avait un rabbin qui donnait son discours et on a décidé de descendre tout de suite s'installer dans une table pour attendre les autres là et évader le discours du rabbin. En ce point ma mère, ma sœur et moi, nous sommes d'accord. Malheureusement, la majorité des rabbins de la communauté sont agaçants pour nous. Leurs philosophie est trop fermée et pas du tout académique. Leur façon d'interpréter la spiritualité est normalement trop coincée. Mais maintenant que j'étudie mon degré de Bible à l'université où travaillent mes parents, je comprends de plus en plus la richesse et la spiritualité du judaïsme qui sont trop éloignées des idées de ces rabbins qui pour commencer, isolent les femmes et les traitent comme des êtres inférieurs et seulement sur terre pour s'occuper des enfants de de leurs maisons. C'est dommage. Mais je sais que même là, pas tout est mauvais car on leur donne la place d'une vie de mères qui est merveilleuse. Ça dépend. Le problème vient si elles vivent la violence de leurs maris ou une vie trop fermée et où elles n'ont pas la chance de prendre aucune décision. Tout ceci me fait penser au besoin constant et à la responsabilité même d'être dedans et dehors de la communauté, d'apprendre des valeurs et histoires du judaïsme sans m'isoler. Dedans et dehors, en corps et en âme, en terre et dans l'espace, dans mes méditations et en partageant la lumière avec les autres, c'est ainsi que je veux vivre ma vie dans cette planète pour essayer d'élever tout existence.

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