Je me trouve un peu noyée ce jour-ci. Je découvre les miroirs perdus de mon essence et je ne peux pas m'arrêter de pleurer dedans. Je dois reconstruire mon existence pour récupérer celle que j'étais. Je ne savais pas. Il paraît que j'ai des tas de ressources pour faire semblant d'exister comme si de rien n'était. J'ai mis de côté mon essence pour vivre une vie que ne m'appartenait guère. Bon, dans un sens essentiel car j'ai vécu de moments merveilleux et j'ai développé ma maternité, ma créativité, mes méditations, ma santé, ceci est aussi tout à fait mon essence! Maintenant, il s'agit de m'intégrer. D'unir toutes mes parties en une seule, sera-ce possible? Aujourd'hui je me suis rendu compte que sans ma partie académique, je deviens personne. J'espère que tout en revenant vers l'académie je ne perdrai mon autre partie essentielle. Ce n'est guère évident. Pourtant c'est clair que si je n'étudie pas, je deviens personne par ce que je ne m'adapte guère à une vie de rien. Autour de moi tout le monde vit d'une façon trop superficielle. Je n'arrive pas à le faire. C'est vrai que quand je suis sortie de ma partie académique et je me suis versée dans ma peinture, j'étais tout à fait heureuse. Maintenant, comme divorcée, la vie me donne une belle opportunité pour revenir vers ma partie académique. Mais je souffre car le chemin de retour vers cette partie de mon essence sera trop long. Je pleure dedans de me rendre compte tout ce que j'étais obligée de perdre. Mon milieu n'acceptait pas une vie de femme dédiée aux études. Ma créativité extrême s'est inventée toutes sortes de solutions pour survivre mes manques. Quand on a une tête comme la mienne, on ne peut pas vivre comme la majorité des personnes. J'ai développé une quantité infinie de sujets d'étude. Qu'est-ce que j'avais près de moi pour pouvoir étudier en cachette? Moi! Donc, j'ai décidé de m'étudier en profondeur. J'ai eu un dédoublement à quinze ans. Je crois que je ne voulais pas être dans mon corps car j'ai dû quitter mon école française que j'aimais autant. Ma communauté ne me laisse pas étudier. Maintenant oui, autrement, on ne sait plus quoi faire de moi. Je crois qu'enfin je suis libre pour étudier! On va voir. En fait, je dois être heureuse, une possibilité magique s'ouvre dans ma vie! Mais ce qui est très triste, c'est la façon dont ce cadeau arrive vers moi. Maintenant on me cri dessus: "va-t-en déjà!". Tu vois, ton fils est prêt pour devenir indépendant et tu le casseras si tu reste dans ta vie de peintre et poète. Tu deviens un poids pour la famille. Écoutez, je n'ai que quarante ans, c'est un peu exagéré quand même! Tout est trop injuste et en même temps, j'ai toujours trouvé de bonnes solutions pour vivre heureuse, malgré tout. Je ferai mon chemin de retour sans peur et je pourrai j'espère un jour arriver à être celle que je suis venue être en liberté.
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