Mes manques me poursuivent

Qu'est-ce que je fais avec le trou que j'ai dans mon cœur? Là vraiment je ressens une torture inexplicable. Vivre un amour impossible devient impossible de gérer. Je n'arrive à aucune solution pour m'apaiser. Je n'y peux rien et je me concentre dans mes activités quotidiennes pour essayer d'être tranquille malgré tout. J'ai que des choses belles dans ma vie et pourtant, ma sensibilité extrême me fait du mal, je n'y tiens plus. Tout marche bien. Mon travail avance. Je développe peinture et poésie et mon travail spirituel. Je ne veux qu'apprendre les leçons que la vie me marque, mais c'est trop difficile pour moi. J'ai tellement soif d'amour! Et je deviens tout à fait triste de souffrir mes carences. Je veux être forte et tout apprendre sans me plaindre. Chaque petite chose de celles que j'aime faire me caresse l'âme, mais le cœur demeure faible et suppliant. Je sais qu'il y a toutes sortes de carences et que je dois remercier tout ce que j'ai et vivre pour peinture et poésie et pour mes méditations, mais je suis faible et l'amour de couple me manque, bon, de mon amoureux secret. J'ai l'amour de ma famille et de mes amis et je ne peux pas leur dire que je suis malade du cœur. Au contraire, quand je suis avec eux, je fais semblant d'être complète ou je bavarde de ce que j'aime faire et de ce qu'on a en commun. Mais j'essaye de ne pas parler de mon cœur qui saigne. Il n'y a rien à faire. C'est comme ça et je dois apprendre mes leçons en paix. Ce n'est pas du tout évident. Donc, je fais mes méditations pour remplir mon cœur et ne plus souffrir et j'ai l'espérance de trouver une solution ou que la vie me la donne pour résoudre cet manque insupportable. Je ne sais plus quoi faire. Il me faut peut-être arrêter d'essayer d'effacer cette sensation de mon être et me concentrer plus dans mes activités. Je dois ne plus penser à ce manque ni essayer de le résoudre. Je dois le laisser m'habiter sans le laisser m'embêter. Je dois peut-être le sentir et l'observer sans angoisse et sans peur. Il est en moi, je l'accepte et en même temps, je médite pour le remplir, je caresse mon cœur, je le berce et je le soigne et j'avance. Ce travaille de patience peut m'aider. Je veux attendre et voir ce que la vie veut pour moi sans me plaindre. Je veux devenir forte mais d'une force qui m'habitera dès le centre de mon cœur en éclosion. C'est important pour moi de surmonter ce manque pour que mon fils sache que je suis pleine dès son inconscient et puisse aimer en couple. Je ne peux pas lui transmettre ce manque, je ne peux pas le permettre. Je dois devenir forte pour lui mais d'une force sincère et amoureuse qui me soutienne dès mon nombril. Donc, je commence à faire ce travail dès maintenant et je sais que je dois apprendre à m'aider peu à peu. Je commence dès ce moment. Aujourd'hui j'ai lu un peu de mon Borges et un peu de Proust car j'ai eu un rendez-vous à l'école de mon fils et je n'ai pas pu lire plus. J'ai soif de mon temps de lecture et j'attends le moment de reprendre le reste de mes livres. Mais je sais aussi que je dois être ici pour mon fils en tout moment et aider ses pas sur terre. Je veux travailler pour améliorer notre bonne communication car ce n'est pas évident. Il me faut trouver des espaces, des petits moments ici et là pour lui demander quoi que ce soit, pour qu'il sache que je suis ici pour lui. Ainsi, je veux former entre nous un lien fort et proche et détaché en même temps. Je chercherai les ponts de communication et d'amour entre nous, malgré son adolescence et mes intérêts aussi différents de ceux de notre milieu, à ses intérêts. Malgré tout je sais que notre relation est bonne et amoureuse mais j'aimerai qu'elle soit encore plus forte pour aider son chemin sur terre, pour remplir son cœur d'amour sans que ceci l'enchaîne. L'après-midi finie, il pleut et je dois m'en aller. Dans mon chemin, je travaillerai sur mon cœur, la pluie m'aidera à le baigner d'amour.