Mes rêves deviennent des cauchemars. Les heures de sommeil se coupent, mon souffle aussi. Mon lit m'accueille et je n'arrive pas à me reposer. Je veux vivre pour tout raconter en peinture et poésie. Une revue me veut et j'ai peur. D'un côté, peut-être, finalement matérialiser mes rêves de partager d'une façon plus décidée l'œuvre en vie, de l'autre, je demeure une petite fille qui ne veut point quitter son lit. Mais il faut sortir au monde, il le faut! Je dois être forte pour partager l'œuvre. Je dois tuer mon inconscient qui me trahit. Lui, il ne veut point sortir. Ma prof. de français m'a dit de participer dans un concours de peinture pour gagner un voyage à Paris. C'est un peu ridicule, mais je l'ai fait pour elle. Je crois qu'elle me recommande toujours de très belles choses pour partager l'œuvre et en apprendre plus. On m'a pris une photo et j'ai détesté la sensation. Comment dire?, j'aime ma peinture et mes lettres, je n'aime pas du tout ce côté, les médias. Même mon professeur aime se faire un portrait en peinture, pas moi. Je n'arrive pas à me regarder d'une façon réaliste. Par contre, j'aime me dessiner et me peindre d'une façon expressionniste, tout en jouant avec ma réalité. Est-ce que je dois tolérer ma réalité pour partager l'œuvre? Je ne veux pas! Je veux vivre mes rêves. La réalité est toujours violente. Les autres ont des intérêts cachés, ils veulent profiter de moi. Mais je cherche les façons pour partager l'œuvre et me donner aux autres dans des accords qui soient de développement pour tout le monde. J'essaye de m'ouvrir, de ne pas avoir peur. On m'a tellement blessé dans mon mariage que je ne veux plus sortir au monde. Hélas!, je dois faire les pas pour mûrir et donner le message de l'œuvre aux autres. Ma foi me soutient, j' arriverai un jour, je le sais.
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