Grace Nehmad

lunes, 3 de febrero de 2014

Les trois pipelettes du fond



Aujourd´hui je suis allée voir mes amies du Lycée et oh qu'on était heureuses ensemble! On nous appelait les trois pipelettes du fond car on n'arrêtait pas de bavarder en classe. On était élèves très sérieuses, mais on aimait bavarder. Elles sont encore étonnées de mes notes en math. Elles ne comprennent pas comment je suis devenue peintre et poète. Je leur dis que comme Leonardo Da Vinci. Et nous bavardons pendant des heures comme quand on était petites. Ça faisait dix ans qu'on ne se voyait pas. On a décidé de se voir un peu plus souvent cette fois-ci. Je pense qu'elles sont comme moi dans leur essence. Une est médecin et l'autre, avocat. Nous aimons les livres. Celle qui est médecin va publier un livre de contes et elle habite à Queretaro, près de México où nous habitons mon autre amie et moi. Elles me manquaient. J'ai aimé de connaître leurs histoires de vie. L'une est mariée et a deux enfants, l'autre est divorcée et n'a pas d'enfants. Elle vit maintenant avec son couple et elle est dix ans plus âgée que lui. Elles sont vraiment différentes comme moi et je crois que c'est pour ça que je les aime autant. C' est bizarre, nous étions tellement heureuses ensemble!, pourquoi la vie nous a séparé? Comment est-ce qu'aussi petites nous nous sommes retrouvés? Le temps passe et nous pouvons tout nous raconter comme quand nous étions ensemble! Après, je suis revenue chez moi pour lire mon Borges et mon Zola. J'ai mangé et j'ai peint et écris. J'étais tout à fait heureuse pendant ma journée et là maintenant. Je suis triste car elles me manquent, car j'aimerais être au Lycée avec elles, étudier et bavarder ensemble et n'avoir pas à nous quitter. Hélas, la vie a ses raisons et elle est comme elle est. C'est dommage. Je m'en fiche de l'extérieur! Je ne veux que nous trois ensemble au Lycée à nouveau. Je déteste les histoires douloureuses de l'existence et chacune a raconté les siennes. La dualité de l'existence est présente pour tout le monde. La douleur est dans les histoires de tous les êtres humains. La vie sur terre est certainement faite pour apprendre des leçons qui sont trop fortes à vivre. Quand j'étais petite je pensais que les histoires de douleur et de guerre étaient du passé que l'évolution humaine les avait surmonté. Maintenant je le sais, personne ne peut s'échapper de la douleur. Les histoires horribles de vie arriveront un jour. Entre les humains on s'aide et on se fait du mal en même temps. C'est comme ça. Il y a des êtres plus ou moins mauvais, c'est tout. Je crois qu'on doit travailler et se développer quand la vie nous donne la chance de le faire pour faire face aux horreurs qu'elle nous tient préparées. J'espère que la conscience de l'humanité s'élèvera un jour et on surmontera le besoin de la douleur pour apprendre nos leçons terrestres. Un jour peut-être. Cepandant, ça me fait du bien de retrouver mes amies de l'enfance et bavarder ensemble comme si on était encore au Lycée, joyeuses et tout à fait protégées.

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