Je continue

Aujourd'hui je suis allée au club mais j'ai eu trop froid car tout était mouillé et je n'ai pas du tout eu la chance de faire mon yoga et mes méditations en paix. C'est dommage. Je n'aime pas les jours ainsi! Froid et pluie, c'est trop. Du moins, j'ai pu marcher en paix car il ne pleuvait plus quand je l'ai fait et tout en marchant, le froid m'a quitté. Pour nager, c'était aussi très bien, pas pour mon yoga et mes méditations. Je deviens triste ainsi et je me sens abandonnée dans un paysage froid et solitaire. Le matin pourtant, j'étais de bonne humeur et j'ai écouté le rabbin de mon professeur de Bible et j'ai aimé ses idées. Il parlait de vivre la vie avec amour et vivre ses expériences. Il ne s'agit pas de ne pas avoir des problèmes car la vie est ainsi, mais tout simplement de la vivre et d'apprendre. Pour les prières, on ne les fait pas seulement en attendant une réponse, c'est plutôt, une façon de vivre. Alors, après avoir écouté ses idées, j'étais heureuse de commencer ma journée et avec le temps aussi mauvais, mes pensées sont retournées vers toutes mes manques et mes pertes. Je me suis sentie dépourvue, oubliée par l'existence et j'ai eu peur. Où sont mes ressources? Je me sens au milieu de tout. Mais c'est la même chose, la vie est faite pour être au milieu. Il ne faut que tout remercier et pourtant, parfois, c'est trop difficile. J'imagine un Rembrandt qui a eu un succès incroyable et a fini ses jours sans rien! Donc, il ne faut se plaindre de rien et il faut penser que tout a une raison d'être qu'on doit accepter. Il ne s'agit que de tout vivre sur terre. On ne sait jamais ce qui peut nous arriver et c'est sûr que rien n'est ni tout à fait mauvais ni tout à fait élevé sur la planète. Quand j'ai vu le rabbin aujourd'hui, je voulais le suivre sans m'inquiéter de quoi que ce soit d'autre, mais ce n'est pas possible. Je veux devenir de plus en plus spirituelle mais je n'aimerais pas devenir rabbin ou plus religieuse vers l'extérieur. Je suis peintre et poète, très spirituelle, c'est vrai, mais à l'écart des autres. En plus, je suis juive mais j'aime mes combinaisons pour prier qui ont beaucoup du bouddhisme. Je dois suivre mes exercices et je ne pourrai jamais montrer le chemin à qui que ce soit car ce que je fais est trop mélangé pour les autres. Ce que je peux donner aux autres c'est ma peinture et poésie et mes méditations. Ceci m'isole beaucoup. Mais j'essaye tous les jours de mieux me communiquer avec les autres, avec mon monde. Ce n'est pas du tout évident. Je trouve que ma vie est bizarre car j'aime mes études mais j'étais dès que j'était petite tout le temps au cœur de ma famille qui ne comprend guère mes études ni ce que je développe. Donc en réalité, ma sensation solitaire vient de ceci. Je me cache tout le temps pour survivre car je suis différente. Par exemple, comment justifier l'influence du bouddhisme en moi? Comment expliquer ou parler de mes combinaisons? On me demande qu'est-ce que tu fais? Et si je réponds je fais des tas de choses et je parle d'elles on ne comprend rien de mes jours sur terre. Mais avant, c'était plus facile car j'étudiais comme tout le monde, même si étudier démographie était bizarre dans mon milieu, tout le monde étudiait, après, tout le monde autour de moi élevait ses enfants, comme moi. Á partir de mon divorce, rien ne me protège. Bon, heureusement, j'étudie un degré en Bible et ça aide beaucoup, quand je le finirai, je ne veux même pas penser! Quelqu'un viendra à mon secours car je ne veux que pouvoir travailler en paix et ça devient de plus en plus difficile de le faire dans le sein de ma famille traditionaliste. Comme dit Heschel, le rabbin de mon professeur, je n'ai qu'à vivre mes expériences sur terre et c'est tout. Ma vie a ses problèmes et je la vivrai en essayant à chaque fois plus fort d'accomplir mes buts et tout en priant pour avoir la tolérance des autres et pouvoir continuer.