Mon samedi commença tôt car je suis allée nager avant d'aller prendre mon cours d'opéra. Je suis absolument heureuse dans mon cours. Une nouvelle paix remplit mon cœur de bonheur. Je crois que mes classes d'opéra et de chant m'ont beaucoup aidé dans ce sens. Disons que je ne suis pas facile d'intégrer. J'ai trop de besoins, trop de soif du savoir et je veux aussi savoir à travers mon corps. Mais je crois que finalement, j'arrive quelque part. Je veux dire que je suis plus en paix. C'est bizarre car je commence à comprendre mes différences qui me poussent vers mon chemin sur terre. Je ne peux pas m'éloigner de ce chemin car si je le fais, les conséquences me sont méchantes. Les autres peuvent vivre autrement, comme tout le monde, moi je ne peux pas, je ne pourrai jamais. Je ne dois pas me plaindre car en fait, mon chemin est vraiment beau. Mais il y a des lignes invisibles qu'il m'est absolument interdit de croiser. J'espère avoir appris par cœur ces lignes de feu, car si je les oublie, je souffrirai. Mais en même temps, c'est dommage car je me sens enfermée en moi-même. J'aime vivre ainsi mais c'est vrai que parfois j'aimerais pouvoir voler ailleurs et oublier mes devoirs sur terre pour un instant. Ceci m'arrive car je crois que j'ai trouvé mes équilibres ici mais en réalité, j'aurais dû vivre ailleurs, peut-être dans l'eau. Je trouve les façons qui m'aident à survivre la terre car mon essence n'est pas humaine. Bon, tout le monde a des problèmes entre le corps et l'âme mais mes dualités dans ce sens sont plus extrêmes. Je sens comme si j'avais des ailes ou une queue qui me font tout à fait différente du reste. Du moins, il paraît que j'ai trouvé une façon équilibrée de supporter cette existence terrestre. C'est vrai que c'est de même pour tous les humains, mais pour moi c'est pire. Je crois que ma famille me comprend et me protège, je dois demeurer auprès d'elle. Et surtout, auprès de mes activités quotidiennes. Le chant vient à moi comme le soutient et l'aide qui me manquait pour survivre. Avec le chant, je deviens indépendante dans un sens originaire. Quelque chose m'arrive au nombril maintenant que je chante, je ne peux pas l'expliquer. Je deviens mon essence et je suis soutenue comme par un lien qui sort du nombril et m'unit à la planète. Quand je chante, je me souviens de mes origines dans l'espace ou dans l'eau, des profondeurs mystérieuses et obscures mais à la fois tout à fait lumineuses pour moi, comme la lune d'une nuit étoilée. La magie m'habite quand je chante et je peins en même temps. Je n'ai pas les mêmes besoins que le reste des humains. Les miennes sont plus intenses. Mais je sais que je suis humaine comme tous et cette conscience m'aide à vivre d'une façon moins extrême. Ma mère m'a éduqué dans ce sens car ses oncles étaient très intelligents, mais ils ont eu des vies tristes. Elle nous a toujours transmis qu'il fallait rester dans la communauté à tout prix, appartenir quelque part pour avoir une vie plus tranquille. Elle nous a dis que le génie n'était guère important car le centre de l'existence devait se placer dans les autres, dans la famille et la communauté. Or cette perspective m'a été méchante car je ne peux pas m'apaiser comme les autres. C'est vrai que la famille et la communauté m'aident beaucoup, mais j'ai dû faire un chemin trop difficile pour arriver à mes équilibres reposés dans le développement de mes habilités, surtout de peinture et poésie mais aussi dans le reste de mes activités quotidiennes. J'arrive donc à mes équilibres car seulement maintenant on accepte mes besoins et mes différences. Si j'ose avoir un couple, mes équilibres se brisent et on m'interdit de me développer. je ne sais pas pourquoi mais c'est ainsi et je choisis peinture et poésie et toutes mes activités car de toute façon je ne crois pas avoir vraiment le choix. Mais dû les manques de cette planète, rester seule dans mon chemin sur terre ne doit pas être aussi grave que ça.
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