Grace Nehmad

domingo, 19 de octubre de 2014

Ma façon d'envisager l'existence




Ce dimanche a été calme et de toutes façons je finie par courir plus de ce que je devrais. J'ai agréablement lu tout le matin et j'ai eu une belle matinée. Après, j'ai mangé avec une amie et là, je reviens chez moi pour écrire et lire un peu plus. Je suis contente car ce week-end j'ai eu la chance d'avancer mes livres car j'ai eu le temps de le faire. Je me sens donc au courant car autrement je n'arrive pas à suivre la ligne de mon travail et je me perds. J'ai fini mon livre sur l'exposition magnifique que j'ai vu à Dallas pendant les vacances de l'été. Elle s'appelait: "Le regard de l'esprit". Je l'ai tout à fait aimé et je suis triste de l'avoir fini. Ce sont les dessins de soixante artistes reconnus. Ce sont des dessins peu connus mais je pouvais quand même reconnaître en eux le style de l'artiste. Tous ces artistes essayent d'aller plus loin dans leur recherches et d'avancer les idées de leur temps à travers la peinture. J'ouvrirai un nouveau livre d'art mais difficilement il arrivera au niveau de celui-ci, c'est décevant! C'est ce qui arrive quand tu commence à savoir plus. Tu as plus de plaisir quand tu trouves un livre comme celui-ci et en même temps, plus rien ne te satisfait. Les dualités de la planète sont toujours là. C'est pour ça qu'il nous faut avancer dans le savoir avec certains équilibres, autrement, la vie devient un cauchemar. Je sais que même si je suis heureuse quand je peux lire plus, je dois aussi faire un effort pour sortir de chez moi et passer un moment agréable avec la famille et mes amis. Je me sens satisfaite de finir mon livre et en même temps, absolument triste. On voit toujours les mêmes peintures célèbres et avoir la chance de voir une autre partie des artistes et d'autre morceaux de leur vies c'est très intéressant. Je questionne ainsi mon travail en peinture à travers ce nouveau regard. C'est vrai que je fais un effort extrême pour m'équilibrer et méditer et décider les pas sur terre du mieux que  je peux, mais aujourd'hui par exemple, j'ai eu des horribles cauchemars et ce n'est pas juste. Je travaille pour être en paix, pour guérir mes blessures du passé et je n'avance pas. Alors, j'ai trop peur à nouveau. Rien n'est suffisant. Je me bats de trop? Pourquoi je cours? Où veux-je arriver? À la fin tout est absurde et tout a un sens en même temps. La kabbale nous parle de la liaison entre tous les événements. Les explications sont simples et les rabbins les ont mis là, disponibles et compréhensibles pour tout le monde. Ils disent que la réalité qu'on perçoit n'est que le 1% et le 99 % on n'arrive point à l'atteindre. C'est affreux, n'est-ce pas? Donc, même si on lit tout on ne saura seulement qu'un peu plus, c'est tout. Ce drame de l'existence humaine nous fait comprendre l'importance de vivre en équilibre car autrement, on brûle la propre existence pour rien. Mais la dualité est toujours là, la magie de pouvoir révéler une connaissance importante pour l'humanité est toujours présente. Alors, on doit essayer. Dans un extrême l'absurde, dans l'autre le sens de l'existence. On est toujours entre ces deux extrêmes et les équilibres sont importants. En plus, ce n'est pas une vie obsédée par la recherche celle qui nous fera atteindre des solutions. Deux de mes amie démographes sont mortes trop jeunes et je crois que peut-être elles ont brûlé leurs vies par un excès de travail. Nous les avons perdu comme humanité. Quand j'étudiais avec elles je ne me donnais même pas la permission d'aller aux toilettes car j'allais perdre l'idée. Est-ce qu'on peut vivre ainsi? Moi j'ai décidé que je ne voulais pas ce chemin sur terre. Donc, j'ai abandonné la démographie et je suis devenue peintre et poète. J'ai tout fait pour diriger mes obsessions vers des côtés positifs. J'ai évadé les drogues et toutes sortes d'intensités négatives. Malgré tout, le problème existentiel demeure là car est-ce que l'on peut vraiment approfondir dans un domaine avec autant d'exigences pour s'équilibrer? Je suis toutes mes activités avec discipline et je le questionne. Je pourrais quand même trouver des sorties de ma vie ascète. Je suis trop structurée et même mes récréations sont pensées d'avance. Je ne sais pas si je peux maintenant faire autrement. Avec l'âge je trouve que ma façon d'envisager l'existence est assez bonne pour moi et je continuerai ainsi. Bon peut-être je bougerai un peu à gauche ou à droite, mais c'est tout. J'espère qu'elle m'aidera atteindre mes buts sur terre tout en éloignant les cauchemars de ma vie.

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