Un autre jour à Dallas. Je suis heureuse car je suis allée au musée le matin et l'exposition de dessin était magnifique. Mon professeur de peinture disait que c'est le plus important pour former un artiste. J'aime le dessin. Dans mes classes je dessinais la modèle pendant quatre heures. Le temps s'envoler entre les expressions que je voulais attraper. Je poursuis encore à la modèle entre rêves. Cela ne s'arrête plus jamais. Je dessine dans ma tête ses ombres et ses lumières. Sa bouche triste ou gaie. Je pouvais passer ma vie à dessiner mais mon professeur m'a dit que je devais quitter son atelier et continuer mon travail toute seule. J'étais triste de mûrir et de quitter mon professeur de peinture mais je devais continuer mon chemin sur terre. La vie a ses raisons et je m'adapte aux chemins qu'elle me marque. C'est difficile et je souffre ici et là, mais je travaille en silence et j'accepte mon destin solitaire. J'essaye de me coller à peinture et poésie, à mes études. Le musée d'aujourd'hui m'a impressionné. Je ne voulais qu'être là pour un temps sans temps. En plus, il y avait une fenêtre énorme avec des fleures de glaces de couleurs et on voyait les jardins du dehors, que c'était magique! En face était le musée Kennedy je l'ai visité hier, quels contrastes de l'existence! Hier la conscience et aujourd'hui, le bonheur. La mort et la vie vont toujours de la main. Et aussi, je suis ici en famille et dans un aussi beau musée pendant que la guerre continue en Israel et Gaza, que c'est horrible! Est-ce que les dualités de l'existence s'arrêteront un jour? Ça m'est trop difficile à vivre. Et pourtant la vie sur terre est ainsi. Quand j'étais jeune je croyais que la violence s'arrêtait à la deuxième guerre mondiale et que les autres guerres n'étaient plus violentes. Je croyais aussi que tout s'arrangerait un jour. Après, quand j'ai vécu la violence chez moi, dans mon mariage, je me suis rendu compte que l'existence sur terre est une tragédie constante. Les dualités se répètent, comment les arrêter? Je n'ai pas les solutions et j'essaye seulement de faire mon travail du mieux que je peux en silence, sans embêter personne et d'aider à ceux que je peux sur mon chemin. La complexité de l'existence m'échappe. Ceux qui paraissent de bonnes personnes sont méchants en réalité et ceux qui sont bizarres, sont ceux que la vie a oublié et a mis de côté. La planète est folle et ses signes sont à l'envers, qui va nous montrer le vrai chemin?
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