Aujourd'hui je suis allée faire mon sport et mes méditations. Je suis heureuse car j'ai nagé plus vite que d'habitude et ça me fait du bien! Je pense que je vais nager ainsi un peu plus souvent tout en faisant attention à mes équilibres. Ça me fait du bien car je me sens mieux sous ma peau le reste du jour. Mais du coup, le matin j'avais envie de pleurer car j'étudie de plus en plus sérieusement et je me rends compte que je m'éloigne de mon milieu, encore plus. Je suis trop différente. Je me demande pourquoi mes parents n'ont pas poussé mes études, pourquoi ma mère ne s'est jamais intéressée à mes bonnes notes. Si mon exmari ne m'aurait pas poussé à continuer mes études je ne les aurais pas fait. Lui, il voulait que j'étudie, mais après, quand il s'est rendu compte que ça me prenait son temps, il voulait que je finisse vite et me plaignait tout le temps. Je devait me cacher pour étudier. Mes amies disaient que dès qu'il s'endormait, je sortais mon ordinateur portable pendant qu'il ronflait. Je ne faisais pas ça, mais presque. Aujourd'hui j'ai révisé Shcopenhauer, Pascal et Dunne. Je les avais étudié à l'université, hélas, je ne me souvenait plus de leurs recherches. J'ai aimé celles des trois et leurs vies. Du premier m'a attiré sa perspective de la vie comme un pendule entre l'ennuie et la douleur. Je pense que c'est vrai car en moi par exemple, parfois quand je pense à mes histoires d'amour je pense à la douleur qu'elles me donnèrent et dans l'autre extrême, certains jours, je pense que je m'ennuie sans un couple, que la solitude est mauvaise pour les cœurs. Pour éviter la violence je ne veux plus aimer et de l'autre côté, l'ennui du repos extrême agace tout humain et le fait bouger malgré les risques de souffrir. Mais en même temps, j'arrive à un moment idéale de ma vie quand finalement on me laisse étudier en paix et l'ennui s'éloigne de moi. Je ne partage pas ce que je fais avec mes proches car ils ne me comprennent pas et en même temps ils m'envient et le risque de qu'une autre fois, on m'enlève la possibilité d'étudier est toujours là. Alors, en réalité, l'idée de Shcopenhauer ne marche plus pour moi car dans mon cas, en étudiant, je ne m'ennuie plus et il paraît que je ne dois plus souffrir. Peut-être. Ma sensibilité extrême a besoin de l'autre moitié de son cœur ou seulement des livres pour s'apaiser? Je ne sais pas encore, je dois avancer plus et m'observer.
L'auteur nous donne trois possibilités pour éviter la douleur: la contemplation d'une œuvre d'art, la
compassion et la négation du moi à travers une vie ascète pour atteindre le nirvana. Je trouve que ces possibilités sont des moments car la vie est éphémère. Je trouve que la douleur est inévitable et elle dépend du destin. Dans ce cas, on contrôle quand même l'intensité, c'est déjà assez. Après, j'ai aimé en Dunne ses recherches avec les avions et comment alors, comme philosophe, il centre ses études dans l'analyse du temps. Il avait des rêves
prémonitoires et alors il pensait que présent, passé et futur étaient en réalité un même temps. Il a parlé du sérialisme, de séries de dimensions qui s'ouvrent dans notre destin comme des possibilités infinies de l'existence qui coexistent. Je suis tout a fait d'accord avec lui et j'ai écris des petits textes au sujet des dimensions infinies de l'existence, de notre vie qui prend une série infinie de possibilités en même temps. Au sujet de la coexistence des temps, je la crois aussi ainsi. Borges dit que le seule temps réel est le présent. C'est ainsi car notre conscience se vit seulement au présent. Le passé est ce que nous
savons de lui au présent et le futur ce que nous rêvons au présent. Finalement, avec Pascal je me suis identifiée car il a travaillé avec les probabilités mathématiques et moi aussi, après, avec la philosophie et théologie en rentrant même dans une forme de vie très mystique. Moi aussi j' approfondie dans mes méditations et j'aime philosopher. J'ai passé un matin en extase avec l'analyse de ses trois auteurs et leur comparaison avec ma vie, avec mes idées et mes expériences. Après cette matinée, je me trouve parfaitement heureuse sous ma peau. Hélas! J'ai souffert toute la journée, donc du moins aujourd'hui, mon cœur ne s'apaisa guère. Bon, j'étais tranquille mais en même temps, je ne sais pas pourquoi, j'ai eu envie de pleurer toute la journée, c'est dommage. Ma solitude m'inquiète. C'est méchant de ne pas avoir qui que ce soit pour partager mes pensées. Je garde tout pour moi. C'est difficile et il y a un besoin énorme en moi de partager et discuter ces pensées. Ce n'est pas possible et je sais que je dois faire avec. Ce que j'essaye de faire, c'est de me concentrer en mes activités pour ne pas être triste ou sentir les besoins énormes de mon cœur d'être aimé et caressé.
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