Grace Nehmad

viernes, 6 de septiembre de 2013

Ma paix intérieure

Aujourd'hui la pluie est avec nous tout le temps et il fait gris et froid. Malgré tout, je fais toutes mes activités comme tous les jours. La vie avance et je mûris à chaque pas. Les histoires d'hier s'éloignent de moi. Je vois mon fils grandir. Il est absolument beau et je suis fière de toutes mes décisions de vie qui ont fait de son chemin, un chemin protégé. C'est vrai que comme il est adolescent, j'ai encore devant moi les années d'éducation les plus difficiles. Du moins je suis tranquille de mon divorce et je me rends compte que pour lui c'était très important que je divorce. Il a une stabilité chez lui. Ce n'est pas évident d'éduquer dans ces temps modernes. Les adolescents sont indépendants trop vite et veulent devenir des adultes avant leur temps. Mon divorce me laisse nue dans plusieurs sens et quand je vois mon fils, je suis contente et tranquille même si maintenant je vis des tas de problèmes qui viennent avec une séparation. Je n'ai plus personne avec qui danser aux fêtes, je n'ai plus de voyages de couple ou de tout les trois. Mon monde comme je le connaissais disparait. Mon exmari m'arrangeait mes expositions de peinture et me payait tout. Maintenant, tout devient difficile pour moi. Heureusement la vie m'a mis dans les mains de mon professeur de poésie Carlos López et il m'a aidé et m'a préparé pour les temps qui m'attendaient. Il m'a montré le chemin du travail que j'aime autant faire et qui est ma raison d'être. Donc, je travaille avec plus de force. Je peux alors trouver un sentier clair pour moi et faire mes devoirs sur terre même si autour de moi les autres comprennent très peu de mon chemin spirituel de peinture et poésie. Mon chemin devient de plus en plus évident et je ne peux plus le cacher. J'essaye d'avancer en silence et c'est vraiment difficile. Je me sens seule et abandonnée, incomprise. Tout change trop vite pour moi et les voyages qu'on faisait en famille disparaissent car les enfants deviennent indépendants. Ma vie en famille a été centrée dans ces voyages qui ne sont plus là. En même temps ma foi en ce que je fais devient incroyable. Mon travail se place du côté spirituel et me protège de tout. Mes jours sont pleins et la paix est avec moi. Je me rends compte que je n'ai besoin d'aucun voyage ni de rien. Je remercie et j'accepte ce que j'ai. C'est pour cela que même si je suis tellement dépourvue en ce moment, les autres aimeraient être à ma place. Une partie de moi veut être collée de mes parents et une autre fait ses devoirs en silence à l'écart de tout le monde. Je pratique de plus en plus mes silences et j'essaye d'être tendre et proche de famille et amis. J'essaye d'être ici pour aider famille et amis en quoi que ce soit et de m'isoler pour faire mes devoirs quotidiens. Je vais plus loin à chaque pas. La musique classique et mes lectures m'ouvrent des mondes que je ne connaissait pas, c'est l'extase. Si je me sens malade ou triste je peins et j'écris et tout malheur me quitte. Mes méditations deviennent aussi de plus en plus intenses. Je suis sur terre d'une façon très différente et je me sens vraiment pleine. Donc, en ce moment, mes dualités sont exagérées. D'un côté, mes nouvelles limitations économiques et ma nouvelle solitude face à mon entourage, de l'autre côté, une plénitude incroyable, un goût impressionnant pour toutes mes activités, pleine de ma peinture et poésie, complètement indépendante dans ce sens. J'ai une clarté, une foi inconnue avec moi. Je sais que je dois faire mes activités quotidiennes en calme et le reste s'adaptera. La tempête m'a tout pris, mais j'ai ma peinture et poésie avec moi, j'ai le fond de min être avec moi. J'espère que cette année me sera plus douce et que les pires épreuves de ma vie soient déjà derrière moi. J'espère que ma clarté et ma force me guideront vers les bons sentiers de la paix intérieure.

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