Aujourd'hui je suis allée nager et j'ai fait mes méditations. J'ai fait mon travail quotidien et je me trouve tranquille pour un moment en train d'écrire car je dois emmener mon fils à une fête et je n'ai pas envie de le faire. Je ne veux plus sortir de chez moi. Bon, c'est beau d'être pour lui mais parfois c'est difficile dans cette cité. En plus, en particulier, je n'aime pas du tout conduire, ça me pèse. Mais pour les enfants on fait tout et c'est bien ainsi car après, ils n'ont plus besoin de nous. J'aime le voir parmi ses amis quand je le conduis quelque part. J'ai eu la chance de lire mon Borges le matin, que j'aime sa poésie!, bon tout en lui. Il a dit dans un de ses textes que pour écrire des biographies il faut être enfant ou jeune car les adultes ne font que se plaindre. C'est vrai que les adultes regardent la vie d'une autre façon, ils sont plus conscients de leurs problèmes et ne savent plus jouer avec leur existence. Les enfants jouent tout le temps et les jeunes se sentent les rois du monde. Pour les adultes c'est plus difficile car ils ont déjà échoué ici et là. Ils se rendent compte que leurs possibilités ne sont pas comme ils les rêvaient. Ils savent que les malheurs arrivent et ont peur. Donc ils deviennent des êtres violents. D'une façon ou d'une autre ils font du mal aux autres. J'aimerais trouver une solution pour le monde des adultes. Je pense que pratiquer une forme d'art, lire, méditer et écouter de la musique, surtout classique, aide à supporter les poids lourds du monde adulte. Moi je travaille pour la conscience des autres à travers peinture et poésie, mais pas pour cette conscience horrible couverte de négativité, au contraire, celle qui nous aidera à nous placer dans la partie magique du monde et en même temps à être conscients avec les autres et avec la planète. On confond la conscience avec le négativisme et un réalisme déformé par une appréciation fataliste du monde. Je pense que les dangers et les malheurs existent mais il nous faut les voir différemment. Il nous faut comprendre que le voyage de la vie a ses malheurs, ils sont une partie de l'existence. Mais on doit les voir comme des épreuves et continuer le chemin avec force. Chaque jour est une lutte. Parfois, l'air est un peu plus doux, d'autres fois, sa densité nous cause plus de difficultés. Il n'y a rien d'autre, se lever et continuer. Donc, si on essaye d'être plus en méditation, dans l'art et la littérature, on sera mieux en tout moment.
Être plus spirituels ne veut pas dire qu'on sera immortels ou libres de maladies ou de malheurs. Ça
veut dire, qu'on pourra mieux surmonter les épreuves de l'existence. Une amie est morte à quarante
ans et sa vie était exemplaire. Je ne crois pas qu'elle se soit trompée en quoi que ce soit et que sa maladie a été une punition, pas du tout. Peut-être a-t-elle déjà accomplis sa mission sur terre. Je pense qu'on doit faire la paix avec nos décisions et avancer nos vies en calme. L'information qu'on avait dans un certain moment nous a fait prendre un tel chemin et pas un autre. Essayer d'apprendre, là oui. C'est mieux de ne pas répéter les mêmes erreurs si elles deviennent évidentes. Mais surtout, il nous faut jouer plus et être moins exagérés, devenir de plus en plus légers, ce qui ne veut pas dire irresponsables. Bon, la vie est trop complexe pour savoir vraiment comment lui faire face. Elle est difficile, mais aussi, belle et magique. À chacun sa chance de se faire une belle vie malgré ses côtés difficiles ou horribles.
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