Grace Nehmad

jueves, 14 de enero de 2016

Chez moi dans plusieurs sens



Aujourd'hui je suis allée au club mais j'ai eu du mal à me réveiller. Je n'arrive pas à m'habituer au retour au quotidien. Mais j'étais heureuse d'avoir réussi à me pousser. Heureusement, j'ai tout fait et malgré le froid, le soleil m'a accompagné en tout moment. Ça aide. J'ai trop de travail en ce moment et je dois m'organiser pour pouvoir tout faire et ne pas me vivre aussi stressée que ça. Je n'arrive guère à être avec tous mes amis car je n'ai pas le temps. C'est dommage! On ne peut pas tout faire. On doit choisir et quand la vie avance les priorités doivent être choisisses. Je suppose que c'est normal et que ma vie me mène vers mes priorités. J'ai eu trop de mal à quitter certaines amitiés, mais on n'y peut rien. Dans mon cas, j'ai trop de travail à faire. Toutes mes activités m'exigent attention. Je reste seulement avec quelques amis et ma famille. Pour le reste, étudier, lire, peindre, méditer, chanter et écrire. Faire de sport et danser sont des formes de méditation. Les relations que j'ai dû quitter me faisaient peut-être un peu de mal ici et là mais en réalité, la raison est une autre, le manque de temps et mes priorités m'appellent. Du moins, je suis heureuse d'avoir la chance de demeurer en famille et avec quelques amis. Bon, je fais du mieux que je peux. Je sais que les poètes et les chercheurs ont une autre façon d'avoir des relations. Nous sommes presque décollés du monde. Ceci nous fait solitaires et c'est un peu effrayant car la solitude n'est pas facile à gérer et parfois, on tombe sur des histoires qu'on n'a pas l'énergie ni le temps de vivre. J'ai vu un reportage d'une peintre qui est devenue bouddhiste et je suis sur ce chemin. Ce qui est difficile à vivre c'est d'être ainsi dans une société matérialiste et centrée dans les relations superficielles. Je dois tout le temps dire que je ne veux pas de couple de plusieurs façons et c'est fatigant. J'ai écouté dire que les femmes bouddhiste préférent ne pas avoir une belle chevelure car ainsi on ne les approchent pas. Je n'est pas du tout cette possibilité. J'aime mes cheveux, mais même si je voudrais les sacrifier pour éviter les propositions des hommes, mon milieu me serait trop violent, même ma famille. Si je voudrais porter les vêtements comme les religieuses juives de ma comunauté, on voudrait m'épouser. Donc, je demeure moi, femme célibataire moderne, peintre et poète. Mais c'est difficile et ça ne va pas finir. Je ne crois pas, non. Heureusement, je me cache assez. Je ne suis qu'au café, à l'université ou chez moi. Mais c'est bizarre comment les autres trouvent toujours un espace, une façon de m'aborder pour me faire la cour. Il y en a qui attendent même des années pour me proposer un affaire ou une relation. Pour moi c'est fatigant car je dois trouver les explications, les prétextes, les façons d'échapper ces propositions. Je vois ma mère qui demeure attractive et ça ne dépend pas de l'âge ni du poids, c'est seulement l'attraction qui se présente ici et là. Pour quelques unes c'est plus souvent. Dans mon cas, même mariée, si j'avais une classe seule, on essayait de me faire la cour. Maintenant que je suis toujours seule c'est plus compliqué pour moi dans ce sens. Mais bon, c'est comme ça et je dois me vivre ainsi. Quelques uns se fâchent ici et là. Avant je me sentais très mal pour eux, avec eux, parfois je pleure même car en fait, ils sont beaux. Je les vois comment ils trouvent leur chemin vers moi, ils sont courageux et j'aime voir leur courage et je souffre de ne pas pouvoir les aimer. Toutes les femmes sont spéciales et belles, les hommes aussi. Et c'est triste de voir le manque de communication. C'est beau de voir de beaux couples ici et là. Je trouve que c'est une histoire magique à vivre mais moi j'ai l'œuvre avec moi et je ne peux plus m'adapter autant que ça aux besoins des autres car je dois m'adapter aux besoins de l'œuvre, c'est un peu solitaire, mais c'est magique aussi!

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