Grace Nehmad

viernes, 14 de agosto de 2015

Le simple t'attire



Aujourd'hui la semaine est finie à l'université et j'étais tellement heureuse car l'hébreu que j'apprends est trop difficile. C'est vraiment fatigant de suivre les classes! Aujourd'hui par exemple, le professeur a expliqué cinq verbes et leur conjugaison en cinq minutes et puis toute l'heure il nous a fait faire des exercices. J'était absolument perdue et quand il voulait que je réponde, je lui ai dit que non. J'étais soulagée que sa classe soit finie et après, j'ai tout compris et pratiqué. Que c'est angoissant de se perdre! Heureusement normalement je participe tout le temps et je comprends la majorité des choses. Si on a des doutes, c'est presque impossible de les résoudre en classe. On ne peut même pas demander au compagnon d'à côté. C'est vraiment stressant. À part ça, les jeux par couples sont magnifiques et on absorbe une quantité impressionnante d'information en jouant. Ma classe et ses élèves et professeurs vont me manquer. Le temps ensemble est intense et très intéressant. En plus, j'ai l'angoisse de reprendre ma vie au Mexique et d'intégrer l'hébreu pour ne pas le perdre et continuer son développement. De toutes façons, il me reste quatre jours de classes et je dois étudier beaucoup le week-end pour fermer bien mon cours. Tout s'est passé trop vite. J'ai eu du mal a m'adapter et maintenant que je suis à l'aise, je dois partir. C'est trop triste. Cette expérience a été forte et stimulante. Comment s'apaiser et revenir vers mon quotidien? Normalement, ces expériences nous font bouger énormément. Et oui, mon cœur est bouleversé. Qui me fait cette expérience? Toujours la même et tout à fait une autre en même temps! Mon essence s'éclaire. Mon travail sur terre me demande plus de travail et plus de force en tout ce que je fais. Le temps s'envole. Je suis une autre que ma première fois ici. Femme mûre, mes chemins m'appellent. Mon premier voyage à dix neuf ans a été tout à fait différent. Le monde s'ouvrait à moi et je ne faisais que vivre sans aucune préoccupation. Maintenant, que du travail! Et il n'y a rien de solide en moi, que du travail! C'est la seule chose qui est claire dans mon chemin. Le reste est plutôt incompréhensible et il n'y a que ce qui nous donne la vie mûre, l'histoire de nos pertes et nos bonheurs. La douleur est là. Mais aussi, toujours l'espoir d'accomplir mes rêves de peinture et poésie, d'études et développement dans tous les sens. Tout en attendant qu'en fin le chemin soit plus doux et que la douleur que je porte disparaisse. Mais pour le moment, je profiterai de mon beau temps ici et on verra pour le reste.

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