Grace Nehmad

sábado, 18 de abril de 2015

La force et l'amour qui me manquent



Aujourd'hui je suis allée au club, mais avant, j'ai eu ma belle classe de français. Je l'aime! J'aime toutes mes classes. Hier j'ai beaucoup avancé dans la classe de chant. Aujourd'hui j'ai révisé deux de mes textes avec ma professeur et deux poèmes de Baudelaire. Elle m'a recommandé de lire trois livres de Maupassant. J'ai déjà lu un de ses livres de contes et je crois que je les aimerai. Hier j'ai eu une mauvaise après-midi car mon fils a eu un accident de voiture. Heureusement, ce n'était rien d'importance, seulement un mauvais événement pour nous retenir toute l'après-midi à la rue en arrangeant les choses. C'est dommage, mais le temps efface ces événements de rien ou ils restent en nous pour nous prévenir des mauvaises histoires qui peuvent nous arriver. Je suis plus tranquille et j'avance peu à peu mon travail sur terre, mais je suis triste de ne pas pouvoir promouvoir l'œuvre comme avant, en famille. Ces temps sont finis et les expositions ou présentations de mes livres ne dépendent plus de moi. Mon travail est fait d'un quotidien de peinture et poésie et de toutes mes activités, mais ce que j'avais vers l'extérieur est un peu mort pour le moment. Surtout que je n'ai guère l'appui que j'avais de ma famille et amis. J'espère que les expositions et présentations de mes livres viendront un jour pas très lointain, mais ce sera un peu caché. Comme je suis divorcée maintenant, je dois presque me cacher pour travailler. Je finis par tout accepter et être très reconnaissante à la vie qui me donne la chance de faire mon travail mais quelque part j'ai une douleur extrême qui m'est horrible à vivre. Tout devient de plus en plus clair, mes parents m'aident mais seulement tolèrent ma peinture et poésie. Je ne peux pas les mépriser, je les comprends et comme aucune institution m'appuie de l'extérieur, je n'ai ni le temps ni les ressources pour continuer un travail extérieur. Je fais mon travail intérieur et tout est bien, mais quelque part oui, ça fait du mal à cause des pertes de mon existence. Ça fait du mal de comprendre que mes appuis dans ce sens dépendaient de mon ex mari et sont morts avec mon mariage. Il y avait des fêtes autour de l'œuvre et c'était beau. J'aimais voir mes grands tableaux dans de différents espaces. Mais bon, maintenant j'ai d'autres choses que je développe et qui sont chacune d'elles merveilleuses. Ma famille et mes amis sont avec moi d'une autre façon et c'est mon chemin qui est comme ça, de plus en plus spirituel, de plus en plus centré dans mon travail. C'est vrai qu'il devient ascète dans plusieurs sens et que je n'y peux rien. C'est mon choix, et en même temps, c'est comme ça. Je vis mes moments sur terre, je travaille l'œuvre et j'aide ceux que je peux à travers mes méditations. J'aimerais qu'on me dise que la vie est différente, que ces temps trop ascètes vont finir et qu'un meilleur mélange de mes activités me poussera vers un endroit ou je puisse mieux partager l'œuvre et mon âme, celle que je suis. À la fin c'est ça ce qui est triste, que je suis trop différente du reste et je me vis solitaire dans un sens essentielle. Je me vis abandonnée. Je me soutiens avec mes méditations et tout le monde m'accompagne mais pas comme quand j'étais mariée. J'avais un projet de vie de couple et de famille, maintenant mon projet de vie est toléré et c'est difficile à vivre. On m'a coupé le cordon ombilical et je souffre ma solitude. J'essaye d'être forte et d'attacher mon cordon aux astres pour me protéger. J'espère que peu à peu mon indépendance du dedans me donnera la force et l'amour qui me manquent.

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