Grace Nehmad

jueves, 12 de febrero de 2015

Vivre en conscience, vivre le présent



Ce jour m'a été trop fort. J'ai vu mon ami Rodolfo à l'hôpital. Il ne va pas bien. Mon fils me dit que je dois être tranquille s'il est conscient. Il me dit qu'il faut être patient et que tout ira bien. Il a raison. Peu à peu. Mais c'est triste. Le chauffeur de ma mère m'a emmené à l'hôpital et il me racontait que son neveu a eu la même histoire mais quarante ans avant. L'âge aide beaucoup dans ces cas, mais, normalement, si la personne est consciente, elle revient vers sa normalité peu à peu, mais ça peut prendre des années. C'est fort et c'est la vie. Jusqu'à mon divorce j'ai vécu une stabilité impressionnante au style de Sidharta. Aucun contact avec la maladie ou la mort. Mes grand parents moururent de vieillesse. J'ai su de certaines maladies ou des morts mais loin de moi. Ça fait deux ans une amie a perdu son équilibre mentale. Après, je croyais qu'elle allait mieux, mais elle n'était plus là et notre relation dura quelques mois, puis, elle explosa. Je ne sais plus comment elle va, mais je sais qu'elle est très bien soignée par sa famille. Donc, je crois que c'est mieux de demeurer loin d'elle. C'est dur de perdre des amis ainsi et je découvre récemment que c'est une partie de la vie. Je continue donc mon travail sur terre avec force et je commence à comprendre de plus en plus, le besoin de vivre le présent. J'allais au café chaque quinze jours avec mon ami Rodolfo et je ne savais pas que nos cafés seraient interrompus d'une telle façon! Est-ce qu'ils reviendront un jour? On ne sait rien. J'espère que oui. Pour le moment notre dynamique se coupe et quelque chose en moi s'interrompt d'une horrible manière. Il n'y a rien à faire. Plus de conscience pour vivre le présent et jouir de la vie sur terre comme elle est. Pour moi tout est spirituel, être ici, arranger les choses physiques, leur faire face, mais surtout, les comprendre d'une façon spirituelle. Cette dimension est celle qui est importante. Le reste est secondaire. Il nous faut travailler pour faire notre vraie tâche sur terre. Le temps s'envole. Il nous faut étudier, faire le travail spirituel, méditer, avancer. Le reste n'a point d'importance. Se dire les choses dès le cœur et pour le cœur, être sur terre au présent sans s'évader. C'est trop difficile de vivre le présent. Même quand je fais mes respirations le matin, ma tête veut s'envoler. Je dois l'obliger à être ici. Je dois lui parler en secret et l'inviter à rester ici. Le monde est violent et égoïste. Mais je dois être ici en corps et en âme pour aider tout le monde, pour nous pousser vers notre évolution.  

No hay comentarios:

Publicar un comentario