Ma journée s'est bien passée mais je n'arrive point à comprendre des tas de sujets de vie. Donc, je décide de ne plus réfléchir autant que ça et simplement, me concentrer dans mon présent. Je vis des choses belles et c'est ce qui doit me faire jouir. Quand je passe un mauvais moment, il est comme ça et c'est tout. Par exemple, je n'aime pas du tout aller chercher un papier dont j'ai besoin au bureau du gouvernement, mais je dois le faire, donc, je le fais et dans le chemin j'écoute mes méditations et tout se passe plus ou moins bien. En plus, j'ai arrivé à profiter d'un temps de lecture le matin et j'ai vu ma tante. J'ai sauvé ma matinée. Et mon après-midi s'est très bien passée. J'ai même arrivé à danser car ça fait trois jours que je n'avais pas eu le temps de le faire. Mais j'ai une lourde tristesse derrière moi qui me fait tout trop difficile. Mon ami Rodolfo d'une relation de vingt ans déjà qui a été mon premier professeur de lettres, est à l'hôpital et je ne peux même plus l'atteindre car il ne peut pas parler et ma visite ne veut plus rien dire. J'ai décidé de lui écrire à travers sa fille et qu'elle lui lise mes lettres. Elle lui a lu une et après, je ne sais plus si elle continuera de les lui lire. Je suis trop loin de mon ami et je n'y peux rien, c'est dégoutant. Un être qu'on aime aussi loin que ça! Pourquoi la vie me fait ça? Je ne dois que vivre le présent et être contente de partager de beaux moments avec ceux que j'aime sans plus. Mes activités quotidiennes me sauvent de tout! Je les fais et je me sens heureuse et tranquille à nouveau! Je ne peux que continuer de vivre de plus en plus détachée. Avant, la vie ne m'apparaissait pas du tout comme ça. Elle était un processus de continuité infini. Tout était là pour moi et ceux qui disparaissaient de mon existence, le faisaient d'une façon douce et tranquille, sans orages. Maintenant tout est différent. Une personne est là, le jour suivant, elle n'est plus là. C'est insupportable et en même temps, c'est la vie. On avait un atelier de poésie pour quatre ans, nous étions quatre, ça fait vingt ans déjà. L'année dernière mon amie de cet atelier s'est déséquilibrée mentalement, elle n'était plus là et notre relation s'est cassée et maintenant, mon ex professeur de l'atelier, mon ami Rodolfo, n'est plus là. Il n'avait que soixante ans. Ce qui me frappe le plus c'est qu'avant tout était différent pour moi et maintenant, je ne peux que faire face à ces situations que je ne connaissais guère. En plus, je n'ai personne avec qui pleurer mon ami. Je pense que je dois me concentrer dans mes activités sans plus et essayer d'être tranquille et heureuse pour mon fils et pour tous ceux qui sont avec moi. Je crois qu'ainsi tout va être bien et je pourrai surmonter ces expériences horribles de l'existence et aider les autres à le faire de la meilleure façon possible.
No hay comentarios:
Publicar un comentario