Grace Nehmad

domingo, 22 de febrero de 2015

La vie passe



Aujourd'hui je ne suis pas aussi heureuse que ça. Même si c'est le dimanche, je me trouve plutôt triste. Hier j'ai eu une très mauvaise nuit, j'ai eu trop mal au ventre. Je travaille mon plexus solaire et peut-être à cause de ça la douleur est forte en ce moment. En effet, j'ai révisé tout ce que j'ai mangé hier et rien ne m'a pu faire du mal. Je pense que je dois être patiente et me détacher du passé et des émotions qui me troublent en ce moment. Je pense à mon premier atelier de poésie, ça fait vingt ans déjà, c'était un espace merveilleux pendant quatre ans et puis, mon professeur Rodolfo a été mon ami pendant vingt ans. On disait qu'on allait vieillir ensemble dans notre café. Maintenant, il est à l'hôpital et peut-être que ce ne sera plus possible, que c'est horrible! Mon deuxième professeur de poésie vit ses processus intenses en ce moment et je le sens physiquement très loin de moi. Son âme est toujours près de la mienne, il est une espèce de Virgilio pour moi. Hélas!, même si on ne se voyait pas parce qu'il n'a point le temps, je le voyait à Facebook et c'est bizarre, mais ainsi je le sentais auprès de moi dans cette dimension terrestre. Il a ses affaires à arranger en ce moment et il n'est plus là pour moi dans ce sens. C'est dommage! Je crois que la vie me secoue de trop. Je dois accéder à la suivante dimension spirituelle de développement. Je dois me détacher du passer et continuer mon travail sur terre avec ceux qui sont ici et concentrée dans mes tâches quotidiennes. Il y avait des sujets importants de vie que je discutais dans mon café avec mon ami Rodolfo, ce n'est plus possible. Ma solitude devient plus lourde en ce moment et me détacher de mon deuxième professeur de poésie dans ce niveau terrestre en même temps, m'est douloureux. En plus, la fille de Rodolfo ne me raconte plus rien de lui et je souffre car c'est dur pour elle et je dois attendre qu'elle me raconte ce qu'elle voudra, quand elle le voudra. La vie me pousse encore plus vers mes activités, vers mes méditations, vers ma peinture et poésie, vers mes études. Je travaille en silence et j'accepte ma nouvelle étape de vie comme elle voudra me surprendre. Elle aura ses beaux cadeaux et ses parties difficiles, ses pertes, c'est ça la vie. Il nous faut mûrir et avancer, c'est tout. Quand j'ai trouvé mon deuxième professeur de poésie, je me sentais très jeune comme une petite fille dans plusieurs sens. Je ne sais même pas la place de mes deux langues, l'espagnol et le français en moi. Maintenant je sais que j'ai besoin de mes deux langues et je les étudie toutes les deux sans arrêt. Elles s'accompagnent et se nourrissent l'une à l'autre. Ma peinture est aussi avec elles en tout moment. Cette étape de vie m'exige de devenir plus détachée et plus fluide. Je me donne à mon travail surtout spirituel sur terre qui se manifeste en peinture et poésie. Je partage ma vie avec ceux qui sont auprès de moi et c'est tout! Chaque histoire à ses beaux moments et ses moments tristes qui passent. Maintenant j'ai auprès de moi mes amis du cercle de poésie. J'aime les voir et ça me fait du bien de discuter des sujets de poésie dans un dialogue physique. Combien de temps la vie me permettra de vivre cet espace de beauté? On ne sait jamais. Mon intensité me fait difficiles les séparations. Mais ça dépend parce que certains sujets de vie passent sans aucune trace de douleur. D'autres, me sont trop durs, pourquoi? Surtout au niveau des adieux. Ce n'est pas évident. Mon deuxième professeur vit détaché de tout le monde, il est trop occupé et n'a pas de famille au Mexique. Il vit pour la poésie et pour le moment. Ses relations n'ont pas de temps. Quand on vit dans une famille traditionaliste, on voit les mêmes visages presque toute une vie, c'est très différent de vivre sans famille. Mais chacun est ici à sa façon. J'imagine que si on vit sans famille on est beaucoup plus détachés des relations humaines. C'est peut-être comme les bouddhistes dans les ashrams. C'est pour ça que ce professeur de poésie n'a même plus besoin de méditer pour avoir eu pour moi presque les mêmes réponses existentielles qui me donne le bouddhisme dans plusieurs sens. Chaque guide vient à toi quand tu as besoin de lui pour te développer. Tout processus terrestre a un but et une fin. Quand le temps des adieux vient, il nous faut ouvrir le chakra du plexus solaire et attendre la nouvelle étape de vie en paix.

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