Grace Nehmad

lunes, 17 de noviembre de 2014

Surmonter mes vides



Je crois que je touche un certain vide. Il me fait peur et en même temps, peut-être je deviens un peu plus consciente de nos vérités, de mes vérités. Nous savons aussi peu! qu'est-ce l'existence sur terre? La kabbale l'explique mieux dans un texte que j'ai lu aujourd'hui. Lilit est la première femme d'Adam et elle devient rebelle donc elle s'en va vers les caves et devient le mal. L'homme est le côté droit, la femme, la sexualité, le côté mauvais, le côté gauche. Mais c'est une façon de nous montrer que Dieu même est fait des deux côtés et que la vie est ainsi. C'est réaliste. Je ne sais pas pourquoi c'est toujours la femme qui doit être le côté mauvais et représenté par la sexualité, c'est fichu! Mais la façon de comprendre l'existence est intéressante car la kabbale décrit le mal comme un besoin naturel de l'existence. Les jours sur terre deviennent un jeu entre le bien et le mal. Le mystère de ce jeu se révèle à travers les lettres, à travers le savoir. Les lettres sont un échiquier et elles aident à déchiffrer le mystère de la création. Les jeux de mots nous approchent des réponses que nous cherchons. J'aime ces jeux de la kabbale! Ce sont des jeux mystiques. Ils nous montrent le chemin à suivre, ils cachent et révèlent en même temps, ils ouvrent et suggèrent des chemins sur terre. C'est ainsi que j'habite la planète, c'est ainsi que je travaille peinture et poésie. Je joue avec les erreurs et je ne juge jamais mes créations, je les fais et je les laisse être. Je ne reviens presque plus sur mes peintures et pour la poésie et mes lettres, j'essaye de le faire très peu. Le jeu veut que je transmette mes idées sans revenir sur mes pas pour ne point les juger car qui suis-je pour juger quoi que ce soit? L'œuvre est elle, libre et transcendante, je suis vulnérable, attachée à mes peurs et mes limites et passagère. J'essaye de surmonter mes limitations, mais je sais que c'est presque impossible. Je me suis rendu compte que ce qui est plus vrai de ma vie, c'est l'œuvre. Donc, je poursuis avec soin ce que je crois qui l'aide à mieux sortir du fond de mon être. Ce qui m'est très difficile à vivre, c'est tout le reste! J'ai du mal à comprendre la violence exagérée que nous vivons ici-bas. J'ai tellement peur de tout! Mais l'œuvre est si belle et magique qu'elle m'aide à survivre. Après j'ai lu sur le beau et ce beau dans la modernité devient libre et subjectif. Les couleurs deviennent des émotions el les lignes nous murmurent l'eau de leurs ruisseaux. Il me parait que la kabbale et cette idée moderne du beau se touchent et sont des lumières fraiches pour comprendre l'existence d'une façon plus magique et détachée. Je trouve que la vie vite moderne déborde nos essaies d'expliquer quoi que ce soit. Le présent s'impose, nous n'avons que ça. Tout change aussi vite que c'est inutile de s'attacher à quoi que ce soit mais nous humains, nous poursuivons les toits et les certitudes. Pour moi il n'y a vraiment que l'œuvre et la travailler. Je ne juge même plus le bien et le mal dans mon existence, c'est comme ça et c'est tout. Bon, je fais ce que je crois être le bien mais aussi ce que je peux et c'est pour ça que je ne juge plus. Je décide avec qui je veux partager mon temps, là oui. J'essaye de trouver les relations avec les personnes qui ont la même éthique que moi et des points en commun. Mais en général, je préfère faire mon travail en silence. C'est le résultat de la vitesse qui nous habite et d'une violence épouvantable qui me rejette d'une telle façon que je préfère demeurer concentrée dans mon travail. Sur mon chemin j'essaye d'aider les autres mais je sais que le plus important est de travailler l'œuvre et d'essayer de m'ouvrir à cette mystique du présent dont je parle, aidée par la kabbale et les livres en général. J'aime partager ma vie seulement avec quelques uns, surtout ma famille. J'ai rejeté l'idée du couple parce que je crois que ça m'empêcherait de faire mon travail comme je dois le faire, ça m'éloignerait du centre de mon être et je ne veux pas. C'est vrai que la solitude est toujours difficile à gérer, elle est douloureuse et nous voulons tous l'évader dans ses attaques extrêmes mais j'aime mon célibat, il me fait vraiment du bien. En même temps, je déteste l'ascétisme extrême et je continue de chercher les formules exactes qui me guideront vers mon vrai moi. Mes vides m'aident, je les aime aussi, mais parfois c'est trop. C'est toujours ça, l'équilibre. Je suis bien ainsi, l'œuvre le veut et après, je me questionne comme toujours je le fais car même si j'essaye de vivre le présent parfois je suis remplie d'une angoisse qui me fait considérer les plus horribles possibilités de couple pour évader mes vides. Je reviens vite sur mes pas et je mûris mon destin. Quels extrêmes! Un parfait équilibre et bonheur d'un côté, un vide trop douloureux de l'autre et je sais qu'en réalité aucun couple saura appuyer et comprendre l'œuvre. Si les autres à cette âge ont des obsessions horribles et des situations bizarres, moi j'ai l'œuvre et personne ne peut la comprendre, avoir un couple c'est appeler la violence et peut-être pas tout de suite, après des années ensemble, c'est pire. Donc mon chemin magique et solitaire est clair. C'est mon destin. J'apprendrai à être plus forte et tout deviendra de plus en plus facile pour moi, je le sais! 

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