Grace Nehmad

miércoles, 26 de noviembre de 2014

Partager l'œuvre en équilibre



C'est horrible! Je perds toute l'après-midi dans les embouteillages et ça m'agace. J'essaye d'écrire dans la voiture car c'est ma sœur qui conduit mais je ne sais pas si je pourrai continuer. Je n'est même pas pu peindre encore et je n'aime pas écrire ainsi, mais ce sera trop lourd de faire tout quand j'arriverai chez moi, déjà trop tard. Je n'ai pas pu continuer. Je suis déjà chez moi et j'essaye de revenir vers mon centre et de faire mon travail en paix. Le matin je n'osais même pas reprendre ma lecture de l'œuvre de Zola, tellement elle me frappe! Je me vois en Claude, le peintre qui ne vit que pour son œuvre et je pleure dedans. Ma mère m'a toujours transmis l'importance d'être pour ma famille et de ne pas me perdre dans les besoins insatiables de mon travail. Elle a raison car quand est-ce qu'on finit le travail?, jamais. Et la vie s'envole, on doit la vivre aussi pour partager et se donner aux autres. C'est absolument difficile de s'équilibrer entre ces deux forces qui ne sont jamais en paix. Par exemple, aujourd´hui j'étais dans un rendez-vous en famille et tout se casse pour moi, mon après-midi me fait du mal après ce compromis. Je me bats entre ces deux forces et j'essaye de tout faire et de m'ouvrir. Le peintre de l'œuvre ne vit que pour son œuvre. Si je serais née dans d'autres conditions, peut-être je ferais de même. Mais peut-être que je n'arriverais nulle part car je brûlerais mes forces et ma santé. Mais parfois, de toute façon, je brûle dedans et l'attente pour sortir toute l'œuvre m'est trop longue et douloureuse à vivre. À la fin, où veux-je en arriver? Mais de l'autre côté, tout paraît ridicule et j'ai un désir caché de tout arrêter et de laisser derrière moi tous mes méthodes organisés et me laisser brûler pour rien dans une montagne oubliée. J'en ai marre de toute cette farce du quotidien! Je m'en fiche des deux forces qui me tourmentent autant. Ma patience s'envole et lire ce roman me bouleverse. Je veux m'échapper quelque part. Les problèmes du quotidien m'attaquent sans repos. Puis, je commence à savoir de trop et les autres veulent tout discuter avec moi pour avoir la raison, faites ce que vous voulez! Restez dans vos erreurs car vous êtes incapables de les accepter! C'est pour ça que j'ai choisi peinture et poésie pour transmettre mes messages à l'humanité. Je ne discuterai pas. Vos idées sont carrés et inflexibles comme vous. Le savoir que je porte vient d'autre part. Je fais moi-même mes études pour vous le donner. Vous êtes tellement sourds et orgueilleux que vous n'acceptez rien. Ce savoir sera pour le futur de l'humanité, pour une humanité libre. J'espère arriver à gérer ces deux forces pour être capable de le transmettre sans rien discuter. Mon énergie ne peut pas se brûler ainsi. C'est vrai que c'est difficile de ne pas dire, de laisser que l'œuvre parle et parler avec les autres d'une façon moins abstraite et plus humaine pas comme Claude. Mais en fait, mon destin dira si je serai capable d'accomplir mon œuvre en équilibre et comme je la rêve et de la partager en amour.

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