Aujourd'hui je suis allée à ma classe d'opéra et j'étais heureuse de voir la flute magique de Mozart. Hélas, j'étais un peu déçue car on n'a point eu une récréation comme toujours pour commenter et pour avoir un petit café. Ainsi, c'est bizarre car je ne vois plus la différence à la voir seule chez moi. C'est vrai que la professeur nous a envoyé un beau texte avant, mais quand même, ne rien commenter!, ça fait bizarre... et si c'est ainsi, je vais choisir de continuer mes études chez moi. C'est vraiment difficile de sortir de chez moi et d'aller pour rien. Je préfère alors d'aller au club tous les samedis et de voir mes opéras chez moi, quand je le voudrai. Il me faut tout choisir et ma vie me pousse à prendre des décisions à chaque pas. Heureusement je suis déjà habituée aux coups bizarres de la vie car l'existence change trop vite et il s'agit de s'adapter en tout moment. Il s'agit d'oublier le passé et ne vivre que l'instant. L'après-midi, j'ai acheté mon matériel de peinture et maintenant je suis dans mon café. Plus tard j'irai acheté certains médicaments pour mon fils et je reviendrai chez moi, j'espère que je pourrai lire un peu avant de m'endormir. Ainsi passera une autre belle journée pour moi, entre mes livres et mon travail en méditation et en peinture et poésie et dans mes chants. Je travaille ma voix en profondeur en ce moment. Je trouve qu'elle est déjà avec moi par moments. Elle est forte, intense et belle une partie de mes chansons, pas encore tout le temps. Donc, j'essaye de chanter et de devenir consciente de tout ce que je fais. Cette recherche me tient occupée une partie importante de mon temps en ce moment. Je pense que je dois la lâcher un peu car autrement, je me fatigue de trop et de toute façon, je ne peux pas tout résoudre en un jour. Ma voix a son processus et je ne peux pas courir. Dans la gallérie dont je prends ma classe d'opéra, il y avait une exposition de photographie. Elle était belle, mais je me sens un peu loin de cette sorte d'expositions car je ne veux plus de ça pour mon œuvre. L'inquiétude de savoir si les invités arriveront ou achèteront. Je ne veux plus de ces histoires pour moi, pour l'œuvre. Trop de masques. Mon chemin est devenu spirituel et je veux ces espaces élevés pour l'œuvre. Il s'agit des musées. Comment j'arrive là? Peut-être aussi les universités ou les espaces culturels. En réalité, l'œuvre n'a été presque que là. Mais il fallait tout organiser moi même et on m'aidait chez moi. Après mon divorce, on ne m'aide plus. Donc, même si je voulais continuer ce travail, ce n'est plus possible pour moi, â moins que d'autres institutions soient intéressées dans l'œuvre. Normalement, ceci n'arrive pas. Même si j'ai déjà exposé dans des musées et à Paris. En ce moment, je ne vois pas les portes que j'aimerais ouvertes. On m'offre certaines expositions mais sans aide, ce n'est plus possible pour moi. C'est dommage. Heureusement, il y a l'internet et je peux partager mon travail ainsi, mais quoi faire pour voir l'œuvre dans les musées ou chez ceux qui l'aime? Mon professeur de peinture disais que la seule chose qu'on devait faire comme artistes, était celle de créer. Il a raison, mais c'est vrai que dans son cas, sa femme lui organisait le reste. On ne peut pas faire tout le travail et c'est triste. Mais comme c'est évident que je n'y peux rien dans ce sens, je dois me concentrer dans mon travail créatif et attendre que les belles opportunités pour l'œuvre arrivent à moi. Dans cette attente, je dois subir le mépris des autres dans plusieurs sens. C'est ça d'être artiste et je dois être forte comme ma voix qui déjà peut le faire par moments. Un jour. J'espère pouvoir voir l'œuvre se partager physiquement. Autrement, pour moi, ce n'est que le travail et en réalité, il n'y a pas de soucis à se faire car je serai très bien ainsi, je le sais.
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