Grace Nehmad

sábado, 20 de diciembre de 2014

Mûrir mon chemin sur terre



Je suis à Las Vegas en famille et je suis tranquille. Je n'aime pas ne pas pouvoir faire toutes mes activités quotidiennes car je n'ai plus l'espace pour les faire puisque je dois chanter ou analyser ma poésie en voix haute et je dérangerais les autres. Donc, j'essaye de m'échapper ici et là pour tout faire, mais ce n'est pas évident. Ceci me rends un peu triste. Avant, je pouvais tout faire ici ou là, en voyage en famille ou pas, maintenant, je dois m'adapter et faire ce que je peux. Je crois que mon chemin sur terre devient de plus en plus clair. Surtout, j'étudie. Finalement, les autres comprennent un peu plus mon chemin et me laissent travailler en paix. Les personnes comme moi sont toujours persécutées et incomprises. J'espère que malgré mes caractéristiques, je serai tolérée et je pourrai faire mon travail sur terre en paix. Ce monde de Las Vegas a ses dualités aigues. Il est très beau car il imite les villes européennes les plus belles, mais le jeu et le matérialisme sont son centre. Nous, nous ne jouons guère, nous restons avec la partie belle et nous rejetons le côté négative de cette ville. Nous sommes heureux ensemble et nous bavardons tout le temps nos sujets de vie. L'information de l'existence terrestre a plusieurs  interprétations. Il nous faut l'accéder et l'utiliser de façon positive. Mon voyage devient un peu lourd en ce moment parce que je n'ai pas d'espace pour faire mes choses et je ne fais que marcher et manger dès le matin. C'est comme ça ce voyage. Je le sais, mais quand même, parfois ça devient difficile pour moi et c'est trop de bruit. En ce moment, je pourrais m'en aller faire ma méditation de l'après-midi et peindre et écrire pour revenir la nuit tranquille vers ma famille. Je l'ai fait ainsi, mais, je demeure fatiguée et un peu confondue parce que je ne trouve pas vraiment ma place sans mon fils, c'est bizarre. Je suis ici parmi les enfants et le mien est ailleurs. Je sais que surtout mes parents sont contents de m'avoir avec eux et je suis toujours heureuse d'être en famille, mais les temps changent, mon fils grandit et je dois trouver une place différente dans ma famille. Une partie du fond de mon être pleure et essaye de s'adapter aux nouveaux scénarios. Je trouve que même ma relation avec l'œuvre change et devient plus mûre car je la laisse libre, elle s'envole et trouve son propre chemin sur terre. C'est elle qui va décider où est-ce qu'elle veut être. Mon travail est de la travailler et si je peux, je la pousse un petit peu ici et là pour qu'elle devienne enfin indépendante. Oh que le temps passe vite, je dois tout lâcher et simplement accepter ce qui m'est donné en silence. Mais en fait, je sais que ce qui m'arrive est naturel et je vie mon processus en ayant confiance sur ce que je suis appelée à faire.

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