Patience
Aujourd'hui je suis allée au club et après au docteur, finalement, après à mon café et tout s'est passé très bien. L'après-midi j'ai mangé chez moi, j'ai peint et écris mon poème du jour, j'ai chanté tout en peignant comme j'aime le faire mais je demeure triste car je dois me battre pour accomplir chaque petite chose et je suis fatiguée. Comme mon fils est chez moi, j'ai dû descendre mes peintures à l'huile pour pouvoir chanter. Mes huiles sont en haut et il n'aime pas mon chant car il fait ses choses. Il a le droit, mais je dois tout bouger à chaque pas. Il paraît que ce n'est rien mais l'huile salit tout et c'est pour ça que j'ai une chambre spéciale pour lui en haut. Bon, je ne dois pas me plaindre car j'ai pu peindre à l'huile! J'avais tellement envie! Mais je demeure triste car rien ne marche comme je le souhaite et personne ne me comprend. Donc, je me ferme parce que c'est trop fort d'être jugée tout le temps et je souffre. Ça devient de plus en plus difficile d'être. On ne peut même pas m'aider car on ne me comprend pas du tout. J'aime l'hébreu, mes racines sont là et je le travaille, mais il y a une sorte d'imposition extérieure de la langue que mes parents acceptent et ils rejettent mon français. C'est dur pour moi, en même temps, je ne trouve pas les chemins pour accéder à l'hébreu, belle langue de mon cœur, et réaliser les études qu'elle m'appelle à faire. Je passe de la patience de regarder sa beauté à l'impatience de ne pas pouvoir la dominer plus vite. Par exemple, on me donne l'opportunité de rentrer dans un groupe trop élevé pour moi. Je comprends presque tout mais je n'arrive pas à parler et ça me torture. J'ai aimé être là et faire les exercices chez moi. Ils étaient beaux, mais c'est trop de travail pour moi et je sens que j'embête le groupe car je ne peux pas parler et je dois le faire en espagnole. Dans le nouveau groupe je dois toujours travailler beaucoup pour atteindre le niveau, je peux mieux parler ce qu'on me demande, mais on n'a plus ces beaux devoirs, c'est triste. Les élèves s'en fiche des devoirs et ne les font pas, c'est mauvais pour moi, je les aime. C'est ce que j'aime le plus de ma nouvelle langue. J'aime quand nous sommes ensemble toutes les deux et elle m'élève, je ne peux pas l'expliquer très bien. Ce que je veux faire c'est l'étudier en silence, je sais que ce n'ai pas une très bonne idée et je dois me pousser et me développer en classe, mais quelle torture! On me pose des questions et on me fait lire en publique et je ne suis pas encore là. C'est vrai que c'était un peu pareil dans le cours intensif que j'ai pris en Jerusalem et à la fin j'ai atteint le niveau du reste, mais là j'étais seulement concentrée en ça, ici je dois faire tout le reste des choses que je fais chez moi et je souffre. Je veux plus de classes pour atteindre ce nouveau niveau et en même temps, ne plus rien faire, que c'est difficile! J'aimerais résoudre tous ces problèmes que me pose l'existence en ce moment. Je n'est pas les solutions, donc, je marche comme je peux et j'essaye même de ne plus penser à rien et de travailler pour avancer peu à peu,
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