Grace Nehmad

sábado, 12 de septiembre de 2015

Mieux me partager



Aujourd'hui je suis allée à mon club très tôt pour un samedi, mais j'ai des tas de choses à faire. Je suis un peu plus triste que d'autres jours car je trouve que ma vie change trop vite et j'essaye de me tenir du passé mais ça ne marche plus. Je n'ai qu'à laisser que tout m'arrive et faire face à mon chemin sur terre. Je n'y peux rien. Tout est comme il le veut et je dois m'adapter, mais c'est trop fort pour moi. Ma spiritualité devient de plus en plus intense et je regarde mes relations bouger. En plus, j'ai trop de travail. Avant j'étais plus libre. Ce semestre tout bouge. Je pense qu'avec l'hébreu que j'ai commencé à étudier ça fait six mois,  j'ai changé ma dynamique de travail qui devient encore plus forte. Mes amitiés ne tolèrent pas que je bouge ainsi et je souffre parce que je sais que je dois faire mon travail en silence et ça me fait du mal de perdre autant de relations. Mon père monte à facebook un dicton qui dit que les mains qui aident sont plus nobles que celles qui prient. C'est ce que tout le monde croit et c'est pour ça qu'on me rejette autant. On ne comprend guère mon travail de peinture et poésie et méditation. C'est triste parce que je crois qu'il ne s'agit pas de dire qui est plus noble. Il s'agit par contre d'accepter toute la beauté du monde et l'existence et le travail de tout être humain. Mais est-ce que je pourrai les changer? Pas du tout! Donc,  j'envisage une existence de plus en plus difficile pour moi dans ce sens et surtout, incomprise. Du côté du travail spirituel, elle sera de plus en plus belle. J'espère que j'arriverai peu à peu à tout accepter, les rejets, ma solitude, le mépris constant de ma société matérialiste. J'ai trop de questions pour mes professeurs, comment je fais pour gérer tout ça? Qui va pouvoir soutenir mon travail isolé sur terre? Je ne peux plus penser à aucune exposition ou présentation de mes livres. C'est trop extérieur pour moi. Même pour la revue qui m'a publiée je ne peux plus travailler. C'est trop extérieur pour moi. C'est seulement ainsi dans mes blogs et mon Facebook que je peux me partager. Je n'aime pas que mes peintures demeurent chez moi. Seulement des petits cadeaux vont ici et là et se partagent physiquement.  Mais c'est ça le travail spirituel et je suis désolée de comprendre que ça peut être trop difficile de l'accomplir, mais je dois le faire en silence, c'est tout. Chacun a sa mission et son travail sur terre. J'espère que malgré tout, la vie va m'appuyer et je pourrai me donner aux autres sans être rejetée. Certainement, je dois changer ma façon de peindre pour ne pas accumuler autant de toiles et de papiers. Mon neveu m'a dit qu'un peintre célèbre qu'il connaît brûlait les peintures qu'il n'aimait pas une fois par an. Moi je les aime toutes mais je n'ai pas de place pour tout garder. Donc, je dois trouver une solution dans ce sens. Je ne suis ni la première ni la dernière qui doit le faire et ça n'a rien à avoir avec la qualité des peintures. C'est une limitation physique de la planète, c'est tout. Je dois être patiente avec moi et comprendre peu à peu mes cartes de vie pour mieux m'accepter et me vivre.

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