Mes miroirs
Ce dimanche j'ai eu la chance de voir de très belles expositions avec mes parents et très différentes. Une était de Velasco un paysagiste mexicain, l'autre de la monarchie espagnole et la troisième de Guerra un photographe qui est allé vivre avec les 'Hereros', une tribu nomade africaine. Mon amour pour l'art devient de plus en plus intense et pointu. J'ai remarqué les détails merveilleux des paysages mexicains et la façon magique de les peindre de Velasco, l.importance de ses paysages comme une partie constitutive de l'identité mexicaine. Á l'exposition de la monachie il y avait un tableau magnifique d'un homme nu en se battant avec un tigre, dans une lutte qui semblait une expression d'amour en même temps. C'est difficile parfois d'établir les limites et différences entre l'amour et la domination entre les hommes et les animaux et entre les hommes. Ceci m'emmène à la troisième exposition. L'artiste questionne notre façon d'approcher les cultures disons primitives qui est plutôt de domination et devait être pour apprendre. On devrait se miroiter dans ces cultures et se questionner sur les aspects positifs qu'on a perdu dans le processus de civilisation et d'urbanisation. Je suis tout à fait d'accord! Et j'ai le meilleur exemple qui m'arrive en ce moment avec mon identité et mes langues car mes parents m'imposent leurs idées d'une étrange façon, cachée et claire en même temps. On est allé mangé et je suis revenue chez moi pour méditer et travailler et c'est maintenant que j'écris que je me rends compte de ce qu'on a discuté pendant le repas. Je pleure dedans. Je vais en Israel dans deux semaines et je suis nerveuse au sujet. Mes parents sont très contents de m'envoyer étudier l'hébreu et ils veulent maintenant que j'oublie tout mon passé et mes langues, presque. C'est difficile pour moi d'accomplir leurs exigences et de sauver mon identité. Le problème pour eux c'est le français, la peinture, le chant, la poésie, bref, celle que je suis? En ce moment, ils aimeraient presque tout effacer de mon passé. Or mon identité française et celle que je suis dans tous les sens, ne peut pas s'effacer. Ma professeur de français détesterait ces histoires. En plus, comme toujours, rien n'est dit directement mais l'exigence est là, claire et présente, 'oublie tout pour apprendre ce qui rentre dans ta vie et c'est là qu'on peut t'appuyer comme une extension et un exemple de l'université communautaire où l'on travaille pour que tu puisses continuer ton développement'. C'est dur pour moi car j'aime l'hébreu mais je m'aime tel que je suis et l'hébreu est très difficile pour moi en ce moment car je sais très peu, si en plus je dois l'apprendre vite et oublié mon passé, je ne sais plus quoi faire pour être tranquille et croire dans mes combinaisons. Le poids qui m'emprisonne est lourd et en même temps, j'ai ma liberté et je sais que je pourrai tout faire. Mais je sais que je dois montrer les résultats vite pour pouvoir continuer. C'est ainsi et il n'y a pas les belles histoires des miroirs dont parle l'artiste. C'est un peu loin pour mes parents et ils tolèrent à celle que je suis pour que je devienne celle qu'ils veulent de moi. Heureusement, je suis mes combinaisons et j'espère pouvoir accomplir les désirs de mes parents et les miens sans problèmes.
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