Grace Nehmad

martes, 21 de julio de 2015

C'est charmant de vivre



Parfois je sens qu'il n'y a plus personne dehors. Mon monde intérieur devient énorme et mes différences du reste deviennent de plus en plus aigues. Quand j'étais chercheuse, tout le monde était comme moi et ne faisait que travailler, il n'y avait rien d'autre pour personne ou presque rien. Pour ma communauté les priorités sont tout à fait autres. Avant, j'essayais qu'on me comprenne et je suis fatiguée de tout ça car en fait je me suis rendu compte que ça ne change rien. Ou c'est même pire. Donc, ces derniers temps j'essaye d'être tout simplement. Je suis allée nager le matin et j'ai vu ma sœur après. Nos rencontres au club sont toujours très belles. On parla surtout de ses enfants et de leur développement. Ses deux filles partent pour un long moment et elle restera ici avec son mari et son fils qui devient adolescent. Que le temps passe vite! Un monsieur lui a suggéré de s'en aller avec son groupe pour nager une épreuve en équipe. Elle aimerait le faire mais en même temps elle a peur. Je crois que c'est un rêve qu'elle ne fera pas. Ce n'est pas évident d'accomplir les rêves à notre âge. On commence à se sentir vieilles pour des tas de choses. Une autre femme qui vient tous les jours à faire du sport me dit qu'elle ne pourra plus jamais courir, que maintenant elle marche. Malgré tout, elle va très bien et je l'ai vu souriante. La vie change à chaque pas et il faut s'adapter. Ce qui est très beau, c'est que les cadeaux sont ici pour nous à chaque instant. Les dualités de l'existence deviennent extrêmes avec l'âge. Malgré tout, c'est toujours charmant de vivre. 

No hay comentarios:

Publicar un comentario