La magie de la vie
J'ai eu une journée trop accélérée et demain je pars pour mon Tepoz. Je suis heureuse car ça me fait trop de bien. Je vais méditer plus profondément, rentrer en moi. Je dois laisser tout arrangé chez moi pour partir. Aujourd'hui je suis allée visiter mon ami de la revue qui publie ma peinture et poésie et il m'a fait cadeau de deux merveilleux livres. J'aime toute sorte de livres! Le temps est si court pour tout ce que j'aimerais lire. C'est dommage. En même temps, à chaque fois que je plonge dans un livre, je découvre les mondes qui me complètent. Je les dévore. J'ai une telle soif de savoir! Le matin j'ai révisé cinq livres différents et dans chacun j'ai découvert une image ou une histoire différente. Un poème de Baudelaire m'a attrapé avec ses descriptions du crépuscule qui fini dans le deuil de la nuit. La nuit comme deuil, quelle image! Parfois je sens que mon existence est comme un deuil, bon, toute existence. Nous venons sur terre pour guérir et réfléchir, pour surmonter nos pertes et prier. Tout est beau sur terre et en même temps, tout est douloureux. Dans un autre poème, Baudelaire parle de la solitude. Il dit très bien qu'une solitude pour se recueillir est tout à fait différente qu'une solitude pour quelqu'un qui ne sait que bavarder et de quoi que ce soit. J'aime mes solitudes! C'est vrai qu'en même temps je ne veux pas être seule et je deviens de plus en plus émotionnelle. Je veux être auprès de ceux que j'aime sans arrêt. Et on vient ici pour tout perdre peu à peu, que c'est difficile et triste. Même si pour quelqu'un la vie est très aimable, il perdra ses parents à un moment donné. Après, j'ai commencé le roman de Grossman que m'a fait cadeau mon ami. Il est intéressant car il s'agit d'un roman sur Israel et la vie moderne et je vais aller en Israel dans deux semaines. Grossman écrit sur des situations politiques et surtout au sujet de la guerre en Israel et ce roman s'appelle 'Le Gran cabaret' et je croyais qu'il était d'un autre sujet à cause du titre mais il paraît que non. Ce que je viens de lire parle d'un show qui critique une ville en Israel et peut-être le sujet retombera sur la politique et la société israélienne. On verra. Le matin je lisais sur la Bible et la question de l'auteur se développer au sujet de l'existence déterminée ou le libre albâtre. Sur les conséquences pour un mauvais comportement ou les épreuves de Dieu. C'est vrai qu'on ne sait jamais car si on éteint la lumière dans une chambre la conséquence est claire. Par contre, aux sujets moins matériels de l'existence ce n'est pas du tout aussi clair que ça. Nous avons google pour répondre à de tas de questions. Hélas, quand un abysse nous visite, quand le deuil de l'existence se manifeste, il nous faut revenir vers la Bible et ses questions essentielles ou parfois, il nous faut rien faire et seulement être du mieux que l'on peut car les questions centrales de l'existence demeurent là suspendues et on n'y peut rien. Mon premier professeur de poésie était plutôt devenu mon ami et on partageait de merveilleux cafés. Un jour il a subi un attaque cérébrale et il ne peut plus parler, bouger très peu. Pourquoi? On ne sait rien. Ni du point de vu médicale ni spirituel. Bon, on sait très peu. J'aime étudier et de nouveaux sujets me poursuivent ici et là. Maintenant, je commence avec l'hébreu et je me sens perdue, en même temps j'ai une passion infinie pour découvrir ce qui est caché. Je redeviens enfant et c'est beau car en fait, comme adultes nous ne savons vraiment rien et nous oublions l'essentiel, la magie de la vie.
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