Je découvre mes pas sur terre

Aujourd'hui j'ai travaillé dans mon café et j'ai très bien avancé. Je fais des sauts dedans car je comprends un peu mieux ma place et ma mission sur cette terre. Les autres ne me comprennent guère, bon, un petit peu ici et là. Je prends mes décisions, j'assume mon destin qui se veut très intérieur dans plusieurs sens. Ce que je n'aime pas, c'est que je suis un peu nerveuse de regarder mes tâches dans les yeux. J'ai parlé le matin avec mon professeur de notes pour lui expliquer le travail que je développe et lui demander de m'aider. La relation entre peinture, chant et poésie est claire et simple et trop compliquée en même temps, il doit m'aider à la comprendre pas à pas. On doit faire ce travail ensemble. Or je sais que si on avance sur ce travail, demain, tout sera évident pour les autres, je crois à l'idée de l'inconscient collectif de Jung. Dans mon cas, je crois que le travail est caché dans l'œuvre et qu'il doit peut-être demeurer ainsi. Je ne sais pas, je trouve que ce n'est pas mon affaire. C'est de même pour d'autres recherches que je développe, par exemple, du côté de la cabale. Je fais mon travail un peu esotérique, un peu religieux, un peu bizarre, un peu lourd a gérer. Mais ça doit aller. Mes proffesseurs doivent pouvoir m'aider chacun dans son domaine pour nourrir l'œuvre et mes méditations. Ils ne peuvent pas me lire comme leurs autres élèves et en même temps, oui, comme si de rien n'était, tout en mettant leur sagesse pour aider l'œuvre comme ils le font pour tout autre projet. Mais dans ce projet il faut savoir qu'il y a une partie intense de silence, de savoir me dire entre lignes et à travers leurs pensées. Ici il y aura une pointe qui se montre et une partie énorme cachée. Il faut vivre avec. Bon, la pointe est très belle! C'est difficile de me taire, surtout moi qui étais aussi habituée à tout montrer car c'est comme ça qu'on m'a éduqué. Je mûris. Tout ira bien, je découvrirai mes pas sur terre et je ferai mes recherches pas à pas, tout en révélant l'abîme.