Grace Nehmad

martes, 14 de junio de 2016

Ça va aller



Aujourd'hui je suis allée à ma dernière classe de  la maitrise que j'étudie. Je finis ainsi mon troisième sémestre! C'est beau et en même temps il y a toujours un vide dans mon cœur quand je finis quelque chose, quand je ferme un cycle. Ça veut dire que je dois réorganiser mon existence pour quelques semaines, que le moment où mon fils partira pour un an en Israel approche et quelque chose de très profond se brise dedans. Mon professeur de poésie m'a enseigné que pleurer n'a pas de sens et qu'il faut être forts. C'est vrai qu'avant je trouvais ceci ridicule parce que je pensais que c'était important de sortir les émotions cachées. Mais après, quand j'avais des raisons pour pleurer sans arrêt le reste de mon existence sur terre, quand je sentais que ma vie n'aurait plus jamais une solution convenable, j'ai compris que mon prof avait raison. En plus, quand je pleure, mes yeux se ferment et me font du mal. Je prefère donc de danser ou chanter. Je regarde la pluie dès ma fenêtre et je me dis qu'elle pleure pour moi. Quand elle finira de pleurer, nous serons soulagées toutes les deux. J'ai des projets pour l'été, j'ai toujours des projets, mais maintenant j'ai toujours peur. Je suis mon cœur, mais en réalité, je pense que ce que je décide de faire ici et là fâchera quelqu'un et peut avoir des conséquences horribles et sans aucun sens, seulement parce que je dois faire tout ce que je fais quand et comme je dois le faire, malgré les individus insensés qui s'opposent. Mais en fait, je ne vais pas aussi loin que ça, je suis traditionaliste! Je crois que je parle des émotions que personne ne parle, que je dis des vérités que tout le monde veut cacher. Et je les dis tout doucement, avec politesse, ce qui est pire. Donc, on me répond de plusieurs façons inatendues et douloureuses dans plusieurs sens. Parfois, je ne dis rien et même ainsi j'ai des problèmes. Par exemple, une fille de la classe se plaint d'un prof et tout ce qu'elle lui critique c'est ce que je cherche et j'ai aimé de ses classes. Donc, je ne dis rien. Bon, j'essaye de lui expliquer pourquoi elle pourrait apprendre de sa classe. C'est inutile! Je crois que je me sauve de la crucifixion parce que j'aime tout le monde et je les comprends, j'essaye de les aider. Il parait que je ne souffre pas, mes douleurs et suffriments sont impossibles de partager. Bon, je les médite et les parle avec mon miroir, avec Dieu. Mais les autres m'attaquent parce qu'ils croient que je ne souffre pas. Maintenant que je commence à comprendre mes différences, j'espère arriver à mieux gérer mon existence qui ne va pas être facile, mais bon, la planète a ses dualités pour tout le monde, donc, ça va aller!

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