C'est rare!

Aujourd'hui je suis restée chez moi pour étudier et lire. J'ai trop de travail à faire. J'ai très bien avancé et maintenant j'irai au cinéma avec un couple d'amis. Après, je vais diner en famille. On va manger du pain après une semaine d'abstinence pour la fête. Je suis heureuse de pouvoir manger du pain à nouveau et de fêter en famille ce moment. J'ai fait mes activités de peinture et poésie et de chant, j'ai fait du sport et mes méditations et prières. Mon fils est avec ses amis et j'espère qu' il va venir diner avec nous. Il paraît que ma journée est très équilibrée, sauf que je ne suis pas allée au club. Bon, j'avais du travail à faire et je crois que j'ai pris la bonne décision. Le lundi j'irai au club et tout ira bien. Tout va très bien, hélas, je suis un peu triste parce que je me sens un peu abandonnée par la vie. Je veux être seule et faire mes choses mais je me sens toujours aussi différente du reste que je pleure dedans. Je pleure car mes lectures me produisent un extase que je ne peux décrire et que je dois cacher parce que c'est tellement rare qu'on me voit de côté si je dis quelque chose. Donc, je me tais, mais je souffre mon silence car j'aimerais pouvoir partager mes sentiments et que les autres aient des sentiments similaires en lisant. Ce n'est pas seulement en lisant, dans toutes mes activités ça m'arrive mais ça m'étonne plus dans mes lectures parce que tout le monde lit ici et là et on ne me raconte rien dans ce sens. Je crois que j'habite les mondes que je lis. Ce n'est pas avec tous les livres que ceci m'arrive mais presque car je ne lis que les livres qui m'attirent. En même temps, je crois que pour les chercheurs c'est peut-être comme ça. Je le soupçonne, mais je ne suis pas sûre et je ne peux pas demander. Par exemple, pour faire les travaux dans ma maîtrise, tout le monde les déteste et je les aime, d'un amour éxagéré et bizarre. Il paraît que je vais coucher avec mes travaux et mes livres, avec mes lettres. Je me cache des autres et j'essaye d'agir comme eux. Même avec mes professeurs car ils me trouveraient extrêmement folle et ne sauraient quoi faire de moi. Donc, quand on me parle de mes travaux, j'essaye de les voir froidement, comme si de rien n'était. Je n'ai aucune solution pour gérer les différences qui m'attaquent et j'essaye d'imiter les autres et de dire que c'est horrible d'avoir autant de travail et que nos professeurs sont devenus fous quand en réalité j'aime les travaux créatifs qu'ils nous laissent et j'aimerais avoir tout le temps de l'existence pour les faire en équilibre avec le reste de mes activités, sans devenir stréssée, pour les faire au calme et les réussir en transmettant comment je les aime aux autres. Mais je dois me souvenir en tout moment de garder mes silences en paix pour n'inquiéter personne, sera-ce possible?