Mon beau

Aujourd´hui je veux vous parler de mon beau Alex! Il est né sans que je comprenne pourquoi ou comment être sa mère? Je le voulais, mais j´étais tellement jeune...je voulais être mère parce-que tout le monde suivait ces pas et c´était mon tour. Mais quand j´ai eu à Alex dans mes bras, je pleurais d´amour, aussi car j´avais peur et il était tellement parfait que je ne savais ce que j´avais fait pour qu´il me choisisse! Comment m´y prendre? Et dès ce moment ma vie n´a aucune importance, je veux absolument qu´il soit heureux, que toutes ses besoins soient couvertes! Je lui donne tout mais à la fois, je m´efface pour qu´il grandisse indépendant. Et je suis bien moi, je me soigne, mais la vérité c´est qu´avant tout, il doit être bien, il à tout mon amour et après j´existe. Je suis la mère de Alex et après j´existe. Il paraît que je fais tout pour ma peinture et mon écriture, pour moi, cela est absolument vrai mais c´est Alex qui est le premier dans ma liste, ma vie bouge autour de lui, de ses états d´âme. Maintenant, dans les portes de l´adolescence, je dois faire encore plus d´attention pour qu´il sache que je suis là, mais qu´il ne vienne presque pas me chercher. Je suis sur terre presque pour le voir grandir, c´est tout! La peinture et l´écriture sont aussi mes enfants et puis, le reste de l´humanité, je me donne aux autres. Or il faut savoir que ca ne veut pas dire que je ne me soigne pas, au contraire! Je fais attention à chaque détail, mon sport, mes méditations, mes activités et ma nourriture! Ainsi, je suis celle que je suis venue être pour me donner aux autres. Mon coeur grandit à chaque instant, surtout pour voir grandir mes enfants, surtout mon Alex! Il a déjà une petite amie et aujourd´hui je lui demandais ses histoires avec elle, il ne veut rien me raconter, c´est dommage, quoi faire? Peut-être qu´il se sent mon enfant et il veut être un homme à côté d´elle? j´aimerai savoir comment m´y prendre?...Que le temps passe vite!...et on ne sait jamais quoi faire? car las étapes de la vie changent et juste quand on savait exactement quoi faire?, tout doit se faire d´une autre façon. La vie avance et je lui fais face, je la regarde se développer tout en aidant Alex et les autres. Si je cherche dans le fond de mon être, c´est que je pense que tout ce que j´arriverai à comprendre, il le saura déjà! C´est de même pour ma peinture et mon écriture, je partage mon âme! Est-ce que j´apprends quelque chose quand je chemine ma vie? Peut-être que je ne comprends rien, mais j´arrive à me donner avec plus de force, à transmettre la belle énergie d´amour qui m´habite! Et quand je suis triste, je me fais plaisir et je peins un tableau où j´écris ces beaux mots en français et tout change! Mon devoir avec Alex et les autres sera accompli si j´arrive à être heureuse toute la journée en partageant mes paysages intérieures dorés ce n´est pas aussi difficile que ça, mais à la fois, c´est absolument impossible de l´accomplir...il faut essayer, j´ai mon temps sur terre pour le faire!

Mes classes de peinture

Aujourd´hui je veux vous parler de mes classes de peinture, de mes beaux enfants, mes élèves. Je les aime ! J´ apprends tellement d´eux ! Le temps s´arrête quand je suis auprès d´eux et que nous partageons la peinture. Tous mes soucis disparaissent quand nous sommes ensemble autour d´un livre d´art. Pour arriver à classe je parcours la cité avec ma musique classique et le livre du jour, le reste je l´ai dans mon cœur pour le leur donner. Avec eux je suis vraiment moi, nous sommes entourés du même bonheur, les couleurs et l´énergie de la vie nous appartiennent. Mes devoirs et l´importance ridicule que je donne aux jugements d´autrui s´effacent. En réalité je sais que je serai plus heureuse si j´étais toute la journée en donnant des classes de peinture, mais ce n´est pas possible car le reste de mes devoirs m´exigent du travail. Alors, je profite de ces beaux moments et accomplis tout ce que je dois faire pendant ma journée. Je ferai mieux de vivre le reste de ma vie avec l´aisance avec laquelle je me reconnais dans mes classes. Il n´y a que de la liberté que je transpire dans les tableaux de mes petits peintres ! Ainsi je me demande qui est vraiment l´élève ? Les enfants devraient être nos professeurs ! Comme adultes nous avons déjà perdu le paradis qui entoure nos enfants. Il nous faudrait essayer de les imiter plus souvent au lieu de les gronder tout le temps et d´annuler leurs rêves avec nos idées trop rigides de la vie… Comme peintre j´aime leurs couleurs sincères et j´aimerais me peindre éternellement avec leurs sourires et leurs questions, leurs peintures et idées fraiches dans le tableau de nos vies partagées.

Mes grandes toiles et ma langue littéraire

Hier j´ai peints ma belle toile grande et je me suis senti absolument complète!  Maintenant je ne peux plus peindre toutes les grandes toiles que je veux…Je ne suis plus dans mon atelier où j´avais tout l´espace que je voulais pour laisser sécher mes toiles à l´huile…Je me suis séparer de mon époux et  je ne peux plus payer l´atelier…Ainsi, je peints tous les jours des toiles plus petites et seulement une fois par moi, ma grande toile!  Je souffre un peu, c´est vrai, mais à la fois, il me plait d´expérimenter  cette nouvelle sensation qui donne encore plus de force aux rencontres intimes avec mes toiles. C´est comme quand on n´a pas quoi que ce soit et on le récupère, sa valeur en nous augmente. Alors je prends conscience des différences pour mon expérience de peinture entre les grandes toiles et celles plus petites. Les deux sont merveilleuses mais c´est vrai qu´il y a une différence importante, comment la décrire ?   Je me sens plus libre, comme quand on est à la campagne, dans un ciel ouvert ! J´ arrive à m´ouvrir plus, à me donner d´une façon moins attachée.  Ça me fait absolument du bien de découvrir cela car je peux accepter que le monde matériel a ses limitations et que pour le moment je ne peux pas peindre tous les jours mes grandes toiles mais maintenant je le sais, dès que je pourrai le faire, je dois le faire.  Je sais aussi que si j´arrive à peindre mes grandes toiles tous les jours, je me sentirai moins triste, plus forte, plus équilibrée et certainement, ma santé sera parfaite ! De même m´arrive avec mon français, je sais que je dois écrire en français et que le français est ma langue littéraire comme pour Samuel Beckett qui est né en Irlande et a adopté la langue française.  Mais j´ai mis mon temps à le savoir, à le comprendre car j´habite au Mexique et on m´a battu de différentes façons pour me montrer aimante de la langue française tout en habitant très loin de la France. Le français me permet d´arriver plus loin, le chemin que je fais pour sortir les mots en français du fond de mon être et les vider sur le papier est différent et j´ai dû accepter cette différence et  les guerres que je dois lutter dans le monde qui m´entoure…Mais, de même qu´avec mes grandes toiles, mon être se sent plus complet en écrivant en français, plus équilibré et honnête. Alors, j´ai décidé de faire ce que mon âme réclame et j´espère que le temps m´aidera pour qu´on me comprenne et que ma matérialité soit résolue pour pouvoir peindre des grandes toiles tous les jours. Ainsi, je m´approche à chaque instant à la connaissance des besoins les plus profondes de mon être et j´essaye de les remplir du mieux que je peux, c´est comme donner à manger aux enfants qui ont faim, ainsi, je nourris mes enfants et partage leur gaité qui en résulte, mes joyeuses toiles et écrits.  

je persiste

Aujourd´hui, malgré la douleur de quitter mon fils pour aller donner une classe de peinture, j´étais très contente de le faire car je savais que pour la première fois de ma vie je sortais au monde pour vendre mes classes! J´ai donné des classes pendant dix ans mais sans le chercher vraiment, comme un jeu ou un service aux enfants du quartier plutôt qu´offrir mes connaissances à un marché qui demande ce que j´ai à offrir pour le payer. Ainsi, maintenant, j´aime choisir un beau libre pour les enfants, la musique pour ma classe, mes peintures et feuilles de couleurs différentes! J´aime connaître mes beaux enfants et leurs donner un petit bout de mon âme. Le problème avec moi, c´est que pour les petites choses que je partage, je me donne aux autres comme s´ils étaient mes fils et mes filles et après, s´ils partent ailleurs, je meurs en vie...Mais bon, maintenant, même cela ne sera plus un problème car j´ai besoin de l´argent et ma douleur générale à cause de ma séparation est trop forte, elle ne me laisse plus la place pour me faire des soucis. Alors, je souffre mes pas, mais à la fois, je me construis et j´arrive à me donner la valeur qui me décrit dans un marché terrestre et non, dans mon propre univers. Cet univers qui ´appartient est trop beau et je l´aime, mais il me faut me donner aussi dans les espaces plus terrestres et non seulement dans les nuages qui représentant ma vraie maison. Ma vie change profondément, la douleur est là mais je suis convaincue du chemin à suivre et cela le rend toute une lutte de vie! Je persiste, c´est ça la vie d’artiste.

Belle journée

Aujourd´hui ma journée a été belle et tranquille car je savais déjà tout ce que je devais faire dès le matin, aller au musée avec mes parents et puis, manger avec mon fils. Je suis tranquille parce que mes doutes se ferment et je sais que je suis sur mon chemin et mon fils est prêt pour sa puberté, je le vois mûr et fier de lui! C´est bizarre comment nous sommes unis, car nos chemins sont très liés. C´est peut-être moi qui le suis tout le temps et quand je le vois prêt, je le lâche. Ainsi, maintenant qu´il a déjà douze ans, je commence à donner plus de cours hors de la maison pour le laisser grandir! Mais il y a une partie qui me laisse un peu mal à l´aise car je pense que ces années ont été trop déterminés par les besoins de mon fils et seulement là, maintenant, je reprends ma vie indépendante. Ça me fait du bien et je me demande si je n´ai pas été trop soucieuse car je ne le voyais pas prêt mais j´exagérais...De toutes façons, maintenant c’est encore un bon moment pour le lâcher plus et il a le temps de grandir indépendant! Et moi? Je dois reprendre ma vie et avancer plus indépendante aussi, ça m´est très difficile, mais je le fais et je sais que tout va s´arranger dans mon existence pour que je devienne plus libre et que je grandisse aussi. La vie est faite pour mûrir et apprendre et je le ferai ainsi avec gaieté. Je verrai mon fils s´envoler dès ma fenêtre en sachant que j´ai fait mon devoir sur cette terre comme mère!

Nouveaux espaces

Aujourd´hui je suis allée visiter un musée que je ne connaissais pas et je l´ai beaucoup aimé! Il y a plein de musées à Mexico, mais j´y vais visiter presque les mêmes car ils ont les meilleurs expositions. Mais, dorénavant, mes parents et moi, nous avons décidé d´aller une fois par moi connaître de nouveaux espaces. Nous avons cherché le musée pendant deux heures avant de le retrouver...Mais une fois au musée Del Risco, on a oublié cet ennui et nous étions très contents de découvrir la beauté culturelle que nous offre notre pays. Après notre parcours, nous avons pris un petit café tout en écoutant de la musique typique mexicaine. Ainsi, nous avons partagé mes parents et moi un beau dimanche culturel pendant que mon fils était avec ses amis. Mon fils ne se laisse pas faire au sujet des musées et c´est dommage car mes parents et moi, nous les aimons. C´est ainsi, alors je dois m´échapper sans lui pour satisfaire mes rêves qui se nourrissent de la vie culturelle humaine. Ce n´est pas aussi grave que ça, avec mon fils, heureusement, je partage d´autres aspects de ma vie. Ce n´est pas une coïncidence que je sois peintre, mes parents m´ont nourri ce désir de peinture dès que j´étais petite, mais que leur fille devienne peintre leur pose de nombreux problèmes qui dépassent notre passion pour les musées. Ma vie de peintre et poète ne m´est pas facile à survivre dans mon milieu et avec mes parents. Une dualité effrayante peuple mon existence...nous sommes dans la gloire aux musées et après, chez nous, il me faut tout essayer pour qu´on me laisse peindre et écrire en paix! Pour qu´ils m´acceptent et me comprennent...Mais à la fois, ils m´aident d´une façon exemplaire. Alors, mes problèmes de dépendence-indépendence à mes quarante ans, ne sont pas encore complètement résolus, un jour, je suppose...Cependant, je travaille comme une folle et je cherche ici et là, des institutions qui puissent m´aider. Et quand je trouve une, j´ai envie qu´elle me donne toute la chaleur que mon âme en peine réclame. Je parle avec qui que ce soit pour dix minutes et je veux tout vomir. En réalité, je domine ces états débordants de mon âme et je réponds en deux mots aux brefs questions qu´on me pose. Mon âme veux crier: ´au secours´, elle veut dire: ´j´en ai marre de cette vie de dualités ridicules´. Peut-être le jour où je trouverai une solution à ces dualités se trouve au coin de la rue, je l´attends avec patience et plus souvent avec impatience tout en soulageant mon in conformité sur mes toiles et mes poèmes.