Mes racines

Dans un coin mon regard
et le soleil dans l'autre.
Une musique de sable fin
réveille mon esprit endommagé.
Il prend sa place dans le
carrefour de mon existence
et brûle mes passés fermés.
Cendres de lettres
sous ma peau.
J'écris le parfum de leur
fumée sur le ventre du ciel.

Mes silences

Ces silences en moi,
je me remplis de mon éternel.
Et j'existe pour écrire mes rêves.
Je peins mes histoires de travers,
puis les réveille pour les partager.
Ma nuit écarquille les étoiles
de mon être.
Je chante leurs couleurs au monde,
mes silences m'appelent.

Mon corps

La tendresse d'un homme lui manque
à mon corps.
Il est si éloigné des possibles caresses d'autrui...
Il se cache pour soigner ses coupures,
mais elles ne veulent pas guérir.
Hélas, je ne sais pas si un jour
ma raison voudra quelqu'un d'aussi près?
Et mon corps, qu'est-ce
qu'il fera?
Ma chair sera d'un autre homme? Cela dépend
de mon destin, j'ai autant de choses à accomplir...
Pauvre corps dépourvu d'amour! On vera qui gagne cette
bataille?

Les uns et les autres

Des appels me regardent, je franchis
Le seuil de leurs savoirs.
Ils m'invitent me balader
á travers leurs univers sacrés.
J'écarte mes possibilités,
ils m'offrent la volonté,
je choisis ma liberté.
Comment comprendre les uns
et les autres?

Je plonge en moi-même

Aujourd'hui je suis allée nager et après j'ai eu la chance de voir ma nièce participer dans une compétition de gymnastique rythmique. Qu'elle était belle! Je ne l'avais jamais vu auparavant et je suis contente de l'avoir vu! Après, je suis allée manger avec mes parents et mon père est très pésimiste en ces temps-ci. C'est vrai que la vie nous exige beaucoup en ce moment, mais à quoi bon de se plaindre ainsi? C'est mieux de profiter de chaque petite chose qu'elle nous offre et travailler fort tout en attendant que les temps s'améliorent! Après avoir essayer de calmer l'esprit angoissé de mon père, je suis revenue chez moi pour lire mais je n'arrive point à le faire... Je dois sortir prendre un ptit café et écouter de la musique pour le faire en paix pendant deux heures. Alors je suis au café et en effet, ici j'arrive à travailler très bien! J'aime mes cafés! Je me sens un peu comme Hemmingway et je répète les façons des autres écrivains avant moi. J'aime écouter lettres à un jeune poète de Rilke et j'essaye de suivre ses recommandations. Je plonge en moi-même et je travaille. Je ne vois personne pendant des heures et en ce moment de ma vie ce n'est pas difficile car je suis divorcée et ne veux pas avoir de couple. Mon temps me donne ses espaces comme des cadeaux de bonheur! Car de toute façon la vie m'est trop demandante en ce moment et il me faut sauter avec force ses épreuves...Surtout mon fils a besoin de moi et je dois le pousser vers son développement. Mais quand il n'a pas besoin de moi, je suis libre! Bon, pas tout le temps... Mes parents, mes amis et le reste de ma famille aussi me cherchent beaucoup. Alors quand je suis toute seule, je profite de mes univers, qu'ils sont beaux! Qu'ils me manquent quand le quotidien veut m'avaler... Mais je me bats pour défendre mes espaces, pour peindre et écrire, pour être moi! Je veux songer à mes voyages et suivre mon cœur!! Et pour ne plus avoir une douleur étrange qui parfois veut m'habiter, je travaille sur le pont qui m'emporte d'un monde à un autre. Ce n'est pas évident... Ce qui m'inquiète le plus, c'est quand je pense aux douleurs des autres et qu'ils ne me comprennent pas... Je dois me détacher de tout et de tous, vivre chaque instant et ne pas rêver autant à ce qui se passe, j'exagère mes analyses. Ainsi, je suis mes chemins, je vie avec intensité, je me partage et je m'en vais au vents qui m'emportent deci-delá, pareille à la feuille morte.

Permanence

Je suis mes lumières.
La vie m'apparait un
jeu trop compliqué ces jours-ci...
Je ferme mes paupières et essaye
de regarder la beauté de la terre
même dans le noir de mes silences.
Elle est là, je suis encore ici auprès d'elle!,
C'est ce qui est important.

Ma voix

Mes chansons se chantent en hiver.
Elles recueillent ma nostalgie de vivre.
Mes manques me glacent.
J'attends que leurs mots rechauffent
mon esprit pour qu'il soit plein de savoir,
caresse éternelle d'espoirs.

Échelon

Il me faudrait cheminer
ma vie en liberté, comment faire?
Je marche sur les toîts des vents.
Mes pieds deviennent fragiles.
Je les pousse, cette fois, ils
seront souriants.
Je veux qu'ils connaissent
leurs traces et attendent leurs
forces pour sauter l'échelon du ciel.

Danser

Hier je dansais en liberté,
aujourd'hui je suis triste
car je vois ce que l'on a fait
de ma dance.
Or je ne veux pas m'arrêter de danser,
comment faire?
Peut-être j'essaierai de le faire pour
d'autres spectateurs!

Mon tableau

Ma vie, ma main.
Je rêve de mes possibilités.
Que mes doigts s'ouvrent, que je puisse
avancer mon existence malgré les défauts
qui font battre mon cœur à une autre vitesse.
Les autres, ma cité, tous courent...
J'aimerais que ma main me peigne
libre, qu'est-ce qui manque dans mon tableau
pour que cela arrive?

L'enfer c'est les autres

Aujourd'hui je suis allée à une fête de ma famille car le fils de mon cousin est né la semaine dernière et il faut que toute la communauté le fête! J'ai dû m'asseoir avec une amie et sa famille car ni ma mère ni ma sœur ont pu y aller... Elles m'ont manqué, mais de toute façon j'ai bien aimé la fête et bavarder avec mon amie! Alors ce dimanche, pas de musée... C'est dommage car là maintenant, il commence à me manquer. Je crois que je ne suis pas prête pour m' arrêter de visiter les musées. Je vais aller avec mes parents les dimanches, mais peut-être pas tous les dimanches. Ainsi, la vie change tous les jours et il nous faut nous adapter et aimer ce que l'on fait! Dans mon cas, j'aime beaucoup ce que je fais, mais c'est très souvent difficile de partager mes idées avec les autres. Bon, je les partage, mais maintenant que je suis plus mûre, j'essaye de faire plus d'attention car la majorité des gens sont trop matérialistes, le monde est fait de cette façon. Alors, moi je regarde d'autres aspects de la vie que les autres ignorent ou ne veulent pas vraiment donner aucune importance, pourquoi? Je pense que le monde va trop vite et il ne nous laisse pas agir. Dans mon cas, j'essaye de parler peu et de partager plus les histoires des autres. Les miennes sont différentes, je les écris et je partage d'autres aspects de la vie. Évidemment, une nouvelle Grace apparaît dans mes écrits, celle qui peut se vivre complète d'une façon plus spirituelle. Mon chemin est différent et je dois arriver à me vivre dans mes mondes et dans le monde terrestre plus aisément. Aller et venir d'un monde à l'autre libre de blessures. Normalment je n'arrive pas encore à voyager ces mondes libre de soucis... J'aimerai trouver l'huile qui me manque. Est-ce que c'est pour cela que je n'avais point de repos comme peintre jusqu'au moment où j'ai retrouvé la peinture à l'huile qui me manquait autant? Comme peintre en ce moment je suis tellement fluide! Je suis complète comme artiste et aussi comme femme de lettres! J'ai retrouvé mon français et le monde matériel m'est tellement étranger... Malgré tout, j'essaye de circuler sur terre comme les autres, comme si de rien n'était... Mais mon univers intérieur devient trop important, alors comment m'intéresser à ce monde matériel? Je pense qu'à travers mon fils, ma famille et mes classes! Pour le reste, le chemin du silence m'appartient et mes belles activités qui nourissent le centre de mon être. Or je sais que je dois absolument devenir plus fluide dans les transitions d'un monde à l'autre, univers intérieur-extérieur car sinon on va me battre et mon séjour sur terre au lieu d'être joyeux, deviendra douloureux, comme le dit Sartre, l'enfer c'est les autres et je dois absolument les convaincre que je suis comme eux pour qu'ils ne me battent pas.

Hélas!

Les nuages me tiennent, je suis libre
dans leur lit de vapeurs et de rêves éphémères.
Hélas, si j'arrête de songer à mes belles
histoires, elles me laissent tomber
et je m'écoule.
Je ne veux plus me laisser aller
vers une façon pésimiste de voir la vie.
Malgré la violence terrestre, 'la réalité',
je continuerai mes projets de bonheur.

Ma dune

Je me réveille dans la dune d'un
désert qui m'appelle
Je le suis tout en sachant que
ses vents secs trouveront
les vides cherchés.
Souffle d'écumes perdues,
sables dorés sur ma peau.
Mes pas s'éloignent...
Je reviens vers
la totalité de mes univers.

Mes nouvelles villes

Les villages de mon enfance s'éclairent.
Tout devient transparent.
Les mots rayonnent ma peinture.
Elle remplit de couleurs mon éxistence.
Je la laisse occuper toute ma vie
et s'accompagner des beaux mots en français.
Je construis mes nouvelles villes
avec ce savoir dans mon cœur!

Mes fruits

Les rivières dorés du savoir
veulent m'empoter.
Est-ce que je suis prête
pour leur force?
Je ne sais pas si j'arriverai
un jour à l'être...
Cependant, je construis
mes châteaux avec le sable humide
de l'enfance et attends le temps
qui mûrira mes fruits.

Au soleil de l'humanité

La lumière veut m'habiter,
je la laisse s'occuper de moi.
Je lâche tout, je partage.
Enfin je ne suis ici
que pour être en totalité.
Je prends mes univers dans
mon cœur et coule leur sang
battant comme une pluie
de rêves accomplis.
Je reviens vers les paumes
de mes mains chaudes.
Leur tendre savoir éclate
les printemps qui m'attendent
au soleil de l'humanité.

Tendres caresses

Tendres caresses, ma peau a
besoin d'amour.
Hélas, mon âme est pleine.
Comment contrebalancer les
désirs de mon corps et de mon âme?
Je réspire la vie et cherche
les caresses spirituelles
qui rempliront les désirs de ma peau.

Souriante

Aujourd´hui je ne suis pas allée au musée et je crois que probablement une pratique de tous les dimanches est entrain de changer dans ma vie. Je pense que peut-être je vais aller nager tous les dimanches, je ne sais pas encore. Cette fois je suis allée nager et il y avait plein de monde. Cela m´a fatigué un peu car je n´ai même pas eu la chance de prendre mon petit déjeuner après avoir nagé. J´ai dû revenir chez moi tout me préparer. J´ai eu mal à la tête pour avoir attendu autant avant de manger quelque chose... Mais après cette lutte, je suis tranquille d´avoir fait mon sport. Maintenant ma vie devient trop changeante. Alors, je fais mes devoirs quotidiens et essaye de rester en calme même si mon entourage bouge beaucoup. Je me rends compte du malheur des autres et je veux aider tout le monde, mais à la fin ma faCon d´aider le plus est celle de travailler, de peindre et d´écrire, de faire mes méditations et mon sport pour être toujours en forme pour aider les autres à travers mon travail. J´ai autant de choses à accomplir que je ne sais pas comment les faire? La vie passe vite, je fais ce que je peux. Mes méditatios m´aident beaucoup car les petites tâches de tous les jours deviennent de plus en plus demandantes. Mais surtout, le besoin énorme de devenir absolument indépendante économiquement pour pouvoir transmettre le message de ma peinture aux autres. Mes lettres accompagnent ce message et m´aident à l´atérrir, à le partager avec plus de force. Malheureusement, je suis un peu triste et fatiguée en générale... Mes forces travaillent à toute leur capacité. Je ne peux pas leur demander plus. À la fois, je dois leur demander plus d´effort car ces temps-ci l´exigent. Quoi dire? J´y vais! Un jour je rattraperai mon destin et je serai mûre pour le trépas. Cependant, il y a trop de travail à faire et même avec une certaine fatigue et tristesse, plutôt nostalgie, je continue de le faire souriante!

Silhouette

Mon horizon se baigne de nostalgie.
Je recueille mes soupirs
sur les nuages.
Demain viendront les temps
des plages ensoleillées,
aujourd'hui, que des souvenirs
qui blessent mon cœur tendre et nu.
Je ferme les yeux et décide
de me reposer.
Sous ma peau, une voûte céleste me protège.
Ainsi, je réveille mes espoirs
tout en attendant les silhouettes
de mon destin.

Cet univers

Les feuilles sèches de l'automne
s'envolent.
La nostalgie qui remplisait mes jours
veut autre chose.
Et moi, qu'est-ce que je veux?
J'aimerais me rendre nue
à un univers étoilé qui comprendra
les labyrinthes de mon être,
sa vraie nature.
J'insiste alors de ne rien juger
et vivre pour trouver cet univers.

Un cœur simple

Mes histoires se racontent à travers
les miroirs de mes pensées,
reflet étincélant de mes formes.
Mon cœur déploie son amour pour
le plaisir d'être sur terre
et ne veut que ça.
Simple et humble,
il bat mes rythmes.
Hier un désert aux vents secs
a rempli mes pas d'impuissance.
Je cours pour rendre ce message
aux autres. Demain, mes rythmes
changeront et mes ailes s'ouvriront,
le temps viendra...
Je l'attends en tressant mes
soupirs dans l'horizon.

Métamorphose

La lumière de ma jeunesse veut revenir m' habiter.
Je la sens au bout de mes toiles
et attache mon pinceau à ces hiers de découvertes.
Certaines étincelles de sagesse
m'aident à comprendre plus le côté
obscure de la vie. Tout en balayant
les cendres de l'infini, je reviens
vers mes origines avec le regard mûr
du temps vécu à travers mon visage transformé.

Mes traces

Je veux parcourir mes montagnes dorés,
paysage qui rend mes univers de sentiments aux autres.
Dans mon cœur, des bijoux d'étoiles éclatent.
Leurs poudres de savoir trascendent mes pas.
J ' essaye de les mettre sur le
même chemin qui mènera mes traces
vers l'infini.

La vie m'emporte

La vie m'emporte,
mon destin s'écrit
en lettres rouges.
Plus près des couleurs
de mes peintures, je brûle.
Mon âme et mon corps sont
aussi ensemble que j'aimerai
avoir des défenses métalliques
pour revêtir ma peau nue.

Je connais...

Je connais mes histoires,
je les réfléchis, je les suis.
Tout s'arrête, rien ne s'arrête.
Le flux aveugle du temps m'entraîne.
Je ne comprends rien...
La vie m'échappe et pourtant,
je le sais tout!
Je deviens les deux faces d'une
même pièce parfaite et à la fois
aussi incomplète...