Grace Nehmad

viernes, 29 de abril de 2011

Mes vides

Ces derniers jours une sensation amère me poursuit…Je suis peintre toujours pleine de couleurs dans mes toiles et mon esprit. Mais là maintenant, je sens un vide énorme vide qui veut m´avaler. Il s´agit d´une sensation d´inquiétude totale, comme une énorme vague qui ne veut pas arrêter de me dominer. Mon miroir me regarde et ne me dit rien. Ce silence est l´abysse qui me salut. Le vide ainsi est horrible car je connais un autre vide, celui qui se touche dans ses extrêmes avec le premier. Le deuxième est l´extase, là où l´univers même cesse d´exister. J´aime ce vide, il est mon ami, il m´accompagne dans mes moments de silence, sa quiétude m´invite et étrangement, elle me fait sentir pleine. Par contre, l´autre vide remplit mes rêves de cauchemars et aujourd´hui, malheureusement, il ne me quitte pas…Qu´est-ce qu´il me veut ? Et moi qui décris toujours mes sensations, mes projets et mes idées, n´arrive point à le définir, à le comprendre. Vide, vague d´obscurité qui dérange la paix de mon cœur. Et je veux crier très fort, me débarrasser de ce vide, mais non, aujourd´hui, il est collé sur mon dos et je ne sais pas pourquoi il ne veut pas s´en aller…Je crois que je vais carrément lui parler, lui demander qu´est-ce qu´il me veut ? J´essaye de réfléchir, qui a pu me le promouvoir hier dans tel ou tel conversation ? Aucune idée…j´aimerai bien savoir plus sur ce mauvais vide qui m´envahit, qui transforme ma vie en terreur d´exister et de toucher l´abysse. Et si je me laisse remplir de cette horrible sensation sous ma peau ? Si je l´observe et l´accepte sans plus ? Peut-être qu´alors ce vide suivra son chemin et quittera la planète ou cherchera quelqu´un d´autre pour lui faire peur. Je regarde mon passé et j´essaye de l´accepter, de le comprendre, d´être en paix avec lui pour pouvoir regagner ma confiance en moi-même et me pousser vers la lumière, vers les couleurs de mes tableaux, vers le premier vide, le vide originaire, celui du calme qui n´est peut-être qu´un autre visage du même vide. Au revoir abysse, bonjour aux couleurs heureux de l´existence. Je souffle l ´obscurité de cet abysse infranchissable et je le regarde comme si de rien n´était. Ainsi, il me quitte car maintenant,  je n´essaye même pas de le comprendre. Il est comme cela et je décide de ne plus l´inviter peupler ma tête. Je retourne à mes activités quotidiennes et je les remplis du vide plein qui normalement m´habite.

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